Tandis que les prix des carburants à la pompe maintiennent leurs niveaux records malgré la baisse des prix à l'international et dans un contexte de hausse de l'inflation et de faible croissance, l'agence MAP a choisi de défendre le chef du gouvernement, plus fragilisé que jamais. Pour Isaac Charia, président du Parti marocain libéral, la MAP a failli à son devoir de neutralité. «La MAP s'est engagée à de défendre ses entreprises et d'intimider les militants sur les sites de réseaux sociaux ayant réclamé le départ d'Akhannouch et l'opposition politique dont fait partie le Parti marocain libre», écrit le parti dans un communiqué dont Barlamane.com détient copie. «La MAP a pointé la soumission de certains pans de l'opposition à des intérêts étrangers hostiles à la stabilité du Royaume, au moment où la loi impose à cette institution médiatique officielle le respect de la neutralité et respecter le droit de l'opposition d'exprimer librement ses opinions et ses positions sur la politique gouvernementale conformément à l'article 10 de la Constitution.» Le PML a dit condamner fermement le «dangereux dérapage» dans lequel est tombée la MAP, pointant (…) un conflit d'intérêts entre les responsabilités économiques et politiques de Aziz Akhannouch qui a affecté la crédibilité des institutions de l'Etat et remis en cause leur intégrité, surtout après la chute du prix de l'essence dans le monde, laquelle ne se reflète pas sur les prix des carburants au Maroc Le parti condamne aussi l'utilisation d'une agence médiatique officielle pour défendre une entreprise privée détenue par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, ce quii démontre sans aucun doute l'envie d'installer une mainmise sur les institutions étatiques d'une manière qui menace leur indépendance, leur impartialité et leurs rôles constitutionnels au service des intérêts supérieurs du pays. le parti réclame de la MAP de publier son droit de réponse à défaut de recourir à la justice et à la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle. Le gouvernement d'Aziz Akhannouch est devenu une véritable menace non seulement pour le pouvoir d'achat des citoyens, mais aussi pour le choix démocratique et des droits de l'homme choisi par le Royaume il y a des décennies et consacré dans la Constitution de 2011, dit le communiqué. Le parti refuse toute mise en cause du patriotisme de l'opposition et de son adhésion aux constantes de la nation, affirmant que la stabilité du gouvernement est liée à son attachement à ses engagements électoraux et à sa mise en œuvre d'une politique gouvernementale qui réponde aux exigences et aux luttes du citoyen marocain pour la liberté, la dignité, la justice sociale et la libération de la domination des lobbies monopolistiques. Le parti souligne enfin que la démission du gouvernement d'Aziz Akhannouch dans les meilleurs délais est le seul moyen de garantir la stabilité sur la scène politique, la confiance dans les institutions élues, et de rétablir l'équilibre entre les intérêts des entreprises économiques et les droits du peuple marocain.