Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté le Maroc et le Polisario à retirer tous les éléments armés et à cesser toute action risquant de mener à une escalade militaire aux frontières de la Mauritanie. « Le secrétaire général appelle les deux parties à suspendre toute action qui puisse altérer le statut quo et à retirer tous les éléments armés pour éviter une escalade majeure », indique un communiqué de l'ONU publié dimanche. Ban Ki-moon s'est dit « profondément préoccupé par la tension actuelle » en raison des « changements du statut quo et l'introduction d'unités armées du Maroc et du Polisario à proximités les unes des autres » poursuit le communiqué qui souligne « l'importance pour les deux parties d'assumer leurs obligations » et « respecter à la lettre et l'esprit de l'accord du cessez-le-feu ». Le Maroc avait, rappelle-t-on, annoncé à la mi-août que des services de sécurité et de la Douane avaient mené, à partir de dimanche 14 août, des opérations d'assainissement au niveau de la région de "Gargarate", au sud du Royaume, en vue de mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite. Ces opérations ont permis, jusqu'à présent, l'évacuation de trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d'occasion, comprenant plus de 600 voitures, selon les autorités qui avaient affirmé que la région a été assainie de toute forme de commerce illicite et de personnes qui le pratiquent. Pour sa part, le dirigeant du pseudo » Front Polisario » Brahim Ghali a tenté d'exploiter cette opération de ratissage en parlant lui aussi d' « incursion », dans une lettre adressée au SG de l'ONU, Ban Ki-moon, l'informant qu' en date du 11 Août, 2016 « les forces marocaines ont mobilisé des unités militaires, en violation de la zone en question, soutenues par des unités mobiles de transport et de génie militaire, appuyées par une reconnaissance aérienne ». Il a appelé à « la nécessité d'une action urgente à travers des sanctions immédiates contre le Maroc, afin empêcher l'aggravation de la situation dont les conséquences sont désastreuses, et mettre un terme à de tels comportements marocains qui affectent la crédibilité du Conseil de sécurité de l'ONU et menaçant les efforts de règlement sérieux au conflit du Sahara ».