Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Benkirane se dit « moderniste » pour preuve, « tout le monde connait ma femme » contrairement à Ilyas El Omar qui n'a jamais montré en public son épouse
Le secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD) Abdelilah Benkirane se définit comme « moderniste ». La preuve, tous les marocains connaissent son épouse, alors que son rival du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM), Ilyas El Omari n'a jamais montré sa femme en public. « Je suis plus moderniste que ceux qui se disent modernistes: il y a un secrétaire général qui s'est rendu à son village pour faire pleurnicher sa maman, mais il n' a jamais montré son épouse en public, alors que la mienne, tous les marocains la connaissent », a déclaré Benkirane dans un entretien accordé à l'agence espagnole EFE et publié dimanche. le dirigeant du PJD a affirmé que son parti n'a aucune intention de limiter les libertés individuelles au Maroc. « Nous vivons des temps modernes, et c'est tout à fait normal d'être moderniste, mais ceci n'oblige pas à boire de l'alcool ou à avoir une maîtresse (…) Mon problème n'est pas de voir les femmes plus ou moins vêtues, ni la mini jupe, mais l'éducation, la santé, les accidents de la circulation. C'est pour cela que les marocains m'ont élu, pour régler leurs problèmes », a poursuivi l'le chef du gouvernement sortant. Benkirane, 62 ans, estime qu'il y a de « mauvaises intentions » derrière toues les campagnes qui l'accusent de restreindre les libertés ou d'islamiser la société. Et d'affirmer, encore une fois, que son parti n'a pas l'intention de s'immiscer dans la vie privée des citoyens. « Nous n'avons aucunement cette idée », a-t-il insisté. Dans cet entretien, le dirigeant s'est abstenu de critiquer directement le ministre de l'Intérieur, reconnaissant que son parti a choisi de « se conformer » à ces restrictions et aux autres car, selon lui, l'important est que durant l'époque de Hassan II (1961-999), « les gens avaient peur, alors que de nos jours, ceci a changé et continue de changer ». Le meilleur changement, estime-t-il, est d'aller « doucement ». « Nous sommes raisonnables et nous y allons doucement », a-t-il dit en insistant sur le fait que l'important, c'est de préserver la stabilité et la sécurité dans le pays dans un contexte volatile dans tout le monde arabe. « Combien de révolutions y a-t-il eu au Maroc durant ces cinq dernières années (du gouvernement PJD)?. Combien d'explosions…? presque aucune à part quelques manifestations préfabriquées et drôles, certaines plus sérieuses et plusieurs gréves générales peu suivies », a indiqué benkirane en guise de bilan de son gouvernement et ce, en dépit des mesures impopulaires comme la réduction des subventions aux combustibles ou les coupes dans les pensions. Le dirigeant du PJD estime en outre que la stabilité du Maroc s'explique par le fait qu' » il n'y a pas de répartition des pouvoirs, ceci est faux, et moi-même je le rejette comme étant quelque chose de dangereux. Au Maroc, il y a une autorité suprême qui est celle de sa Majesté et une autre qui vient après, subalterne, du président du Gouvernement », a poursuivi benkirane selon lequel, « les grands axes et les stratégies, c'est lui (le roi) qui les décide, et moi je suis là pour les soutenir et accomplir le reste du travail ». Et Benkirane de préciser cependant que ceci ne doit aucunement être considéré comme une humiliation face à l'autorité du roi. « L'autorité du roi, personne ne la conteste; si moi je lui obéis, c'est un grand honneur pour ma personne, mais c'est tout: je ne suis pas obligé de me traîner devant lui », a tenu à préciser le dirigeant du PJD et chef du gouvernement sortant. Selon lui, le message à retenir est que la population « veut des gens compétents, car elle en a marre des opportunistes qui ne cherchent qu' à s'enrichir. Auparavant, ceci était flagrant, mais je pense que cela n'existe plus (…) Aujourd'hui, les marocains, même ceux qui ne comprennent rient, disent: ‘c'est un gouvernement qui ne vole pas' et ceci est important », a-t-il ajouté en se disant convaincu que les gens vont continuer à voter pour lui.