Pour marquer le quarantième anniversaire de l'accord de Schengen, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), au pouvoir a présenté au Congrès une proposition non législative saluant cet espace européen et appelant à un usage plus abouti des outils numériques, conjugué à un resserrement des mécanismes de sûreté. S'appuyant sur un rapport mentionné par Europa Press, le parti affirme que «l'espace Schengen a contribué à la cohésion du territoire européen en permettant aux citoyens de franchir les frontières sans contrôles», ce qui constituerait «un gain notable de temps et un allègement des démarches». Le document souligne encore, sous forme de citation rapportée, que «cet agencement commun a favorisé l'entraide entre Etats, supprimé les visas pour motifs d'étude ou de travail et introduit davantage d'humanité dans les procédures frontalières». Chaque jour, selon cette même source, «près de 3,5 millions de personnes profitent de ces facilités». La proposition renvoie également à un rapport de la Commission européenne publié en mai où il est expliqué que «l'ensemble Schengen a accueilli jusqu'à 500 millions de voyageurs l'an dernier et procure un avantage annuel à 450 millions d'habitants». Le texte de Bruxelles met en avant plusieurs axes jugés décisifs : «un pilotage politique plus homogène, une sûreté accrue grâce au numérique, une coopération policière plus vive aux frontières, un retour mieux ordonné des personnes dépourvues de droit de séjour et un échange plus prompt des données via Eurosur et le Système d'information Schengen (SIS)». Exigences institutionnelles et rôle du gouvernement espagnol Présentée à la Commission mixte pour l'Union européenne, la proposition rappelle la constance de l'engagement espagnol en faveur de l'édifice européen. Elle indique que les prochains travaux du Conseil de l'espace Schengen porteront sur la sûreté, le numérique et l'action policière aux frontières. Le texte se termine sur une requête adressée à l'exécutif espagnol, auquel le PSOE demande de faire valoir auprès des instances européennes la nécessité de «fortifier la gouvernance commune de Schengen», afin de garantir une réponse «structurée, coordonnée et unifiée face à ses défis».