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Boualem Sansal défie les injonctions algériennes et dévoile les ultimes pressions exercées avant sa libération
Publié dans Barlamane le 15 - 11 - 2025

À sa sortie de prison, Boualem Sansal a livré à Kamel Daoud, pour l'hebdomadaire Le Point, un témoignage dense où transparaît à la fois la détermination tranquille d'un homme demeuré invaincu et la rigueur d'un enfermement destiné à le réduire au silence. Les propos rapportés par l'écrivain algérien éclairent les ressorts politiques de cette détention, depuis les premiers jours jusqu'aux ultimes tractations.
Selon l'entretien publié dans Le Point, Sansal aurait déclaré dans un sourire que rien n'avait pu altérer sa résistance intime, affirmant en substance : «Je suis costaud... je ne vais pas être détruit par une petite année de prison». M. Daoud rapporte que l'auteur aurait décrit, avec une simplicité presque sèche, l'absence complète de moyens de communication, l'extrême rareté des livres, parfois obtenus par de «maigres trafics», et un isolement seulement interrompu par quelques rencontres furtives avec d'autres détenus.
M. Daoud indique encore que Boualem Sansal aurait évoqué la monotonie sévère des jours, scandés par la clôture des murs et la privation de toute vie intellectuelle. Cette description, transmise dans l'entretien, laisse apparaître un univers minutieusement conçu pour étouffer la parole.
La visite d'un émissaire et le refus catégorique de se soumettre
Toujours selon Le Point, les derniers jours auraient été marqués par plusieurs transferts soudains et par la venue d'un mystérieux «visiteur du soir», dépêché pour lui rappeler les limites que le pouvoir algérien entend lui imposer. M. Daoud explique que cet émissaire aurait demandé à l'écrivain de respecter certaines «lignes rouges» et de «mettre de l'eau dans son vin», autrement dit de s'abstenir d'évoquer des sujets jugés explosifs par les autorités.
L'entretien rapporte que M. Sansal aurait opposé à cette requête un refus calme mais absolu, formulant cette interrogation, rapportée telle quelle : «Si je n'ai pas le droit de parler, alors qu'est-ce que je fais sur terre ?» Selon M. Daoud, cette réponse aurait illustré l'affrontement direct entre un auteur attaché à sa liberté intérieure et un régime soucieux de prévenir toute parole perçue comme déstabilisatrice.
Dans ce même récit, M. Daoud replace ces pressions dans le cadre de son arrestation, survenue après un entretien accordé le 2 octobre 2024 à Frontières. M. Sansal y avait rappelé l'histoire plurimillénaire du Maroc, affirmé la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et oriental en plus de contester l'édifice idéologique structurant le discours officiel algérien depuis plusieurs décennies. Selon M. Daoud, la réaction aiguë du pouvoir et la sévérité des conditions de détention trouvent leur origine dans ces propos tenus sans détour.
Enfin, Le Point rapporte que l'émissaire nocturne du régime algérien constituerait la dernière tentative d'obtenir une forme d'allégeance. M. Daoud souligne toutefois que le refus persistant de M. Sansal indique qu'aucune capitulation n'a été obtenue, laissant présager la vigilance du régime face aux futures prises de parole de l'écrivain franco-algérien, actuellement soigné en Allemagne.


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