Christophe Deloire, traverse des moments difficiles depuis quelques heures. Artisan d'un recours auprès du Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative en France, réclamant de superviser les activités audiovisuelles de CNews, chaîne de télévision nationale privée d'information en continu, le directeur général de Reporters sans frontières (RSF) est affabulé de tous les noms : «commissaire aux comptes», «censeur», «monocrate», etc. Au centre de sa démarche : la supposée orientation identitaire de CNews, qui aborde des thèmes délicats comme l'immigration, l'insécurité, la criminalité galopante ou encore les valeurs traditionnelles. @cdeloire a été laminé sur le plateau de @CNEWS, en manque d'arguments, sans talent et Incapable de répondre aux questions, son intervention a été pathétique, presque on peut dire que le gars de @RSF_inter a signé là son arrêt de mort. pic.twitter.com/RcXHqnCcg7 — abdou idrissi (@abdouid96946334) February 14, 2024 Christophe Deloire s'est comporté comme inquisiteur à l'égard même du Maroc, au point de réclamer, entre 2020 et 2023, la libération de journalistes condamnés pour de graves crimes sexuels «afin d'éviter une catastrophe humaine pour la liberté de la presse». Des propos tenus à Casablanca où il a assisté librement aux procès et aux jugements rendus par les juridictions du premier degré, ainsi que ceux annoncés via les voies de recours. Mi-2023, et dans un acte calculé, il a adressé une lettre au roi Mohammed VI «pour solliciter une grâce» en faveur de trois personnes «détenues abusivement au Maroc». Une lourde ingérence dans les affaires judiciaire marocaines pour cet orateur qui invoque gravement, partout, «le grand principe de la séparation des pouvoirs.» Le communiqué émis par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom, administrative) a eu l'utilité de remettre en cause l'omnipotence de Reporters sans frontières, cet institution qui outrepasse ses prérogatives d'organisation non gouvernementale internationale pour se comporter comme un tribunal illimité, inamovible, irresponsable, y compris dans des territoires étrangers. Le 14 février, son fondateur historique, Robert Ménard, a évoqué un système RSF où l'arbitraire, le caprice, la fantaisie font la loi au point d'écorcher les conditions sacrées de la vie démocratique, et la grande question de la liberté même.