Le groupe brésilien Masterboi, spécialisé dans la transformation et la commercialisation de viandes, a annoncé que trois de ses unités de production ont obtenu l'autorisation d'exporter du bœuf vers le Maroc, a-t-on appris de sources informées. Les sites concernés, situés à Canhotinho (Pernambuco), Nova Olinda (Tocantins) et São Geraldo do Araguaia (Pará), ont satisfait aux exigences sanitaires et réglementaires imposées par les autorités marocaines, selon les informations de Barlamane.com. Cette homologation ouvre à l'entreprise un nouveau débouché sur le marché nord-africain, renforçant ainsi sa présence à l'international. Fournisseur de produits carnés dans plus d'une centaine de pays, Masterboi s'impose comme un acteur majeur du commerce mondial de la viande. L'entreprise a noté que certification atteste de la conformité de ses produits aux normes sanitaires rigoureuses exigées sur les marchés étrangers. Fondée en 2001, Masterboi exploite un vaste réseau de distribution et propose une gamme diversifiée de produits carnés, avec une prédominance pour le bœuf. L'entreprise met en avant son engagement en faveur du développement durable en intégrant des pratiques responsables tout au long de sa chaîne d'approvisionnement, depuis l'élevage jusqu'à la distribution. Le Maroc renonce à la fête du sacrifice en raison de la sécheresse Face à la baisse alarmante du cheptel national, le roi Mohammed VI a exhorté la population à renoncer au sacrifice du mouton lors de la fête de l'Aïd Al-Adha, prévue début juin. Cette décision, inédite depuis 1996, intervient dans un contexte marqué par une sécheresse persistante et une flambée des prix du bétail. Dans un message lu le 26 février par le ministre des affaires islamiques, le souverain a souligné que le pays fait face à des défis climatiques et économiques ayant entraîné une diminution du cheptel de 38 % en un an. Selon le ministère de l'Agriculture, le Maroc connaît sa pire sécheresse depuis les années 1980, avec un déficit pluviométrique de 53 % par rapport à la moyenne des trois dernières décennies. «Notre pays traverse une conjoncture difficile qui a gravement affecté le cheptel national et entraîné une hausse vertigineuse des prix. Son accomplissement dans ces conditions risquerait de nuire à une grande partie de la population, notamment les ménages les plus modestes», a déclaré le souverain, qui détient le titre de commandeur des croyants. Le prix de la viande rouge atteint aujourd'hui 120 à 130 dirhams le kilogramme à Casablanca, un niveau sans précédent dans un pays où le salaire minimum s'élève à environ 3 200 dirhams par mois. Pour tenter de contenir l'inflation, les autorités ont mis en place des subventions destinées aux importateurs de bétail, sans pour autant intervenir directement sur le prix de vente au consommateur. Cette politique a nourri de vives critiques de la part de la population. L'Aïd Al-Adha, célébration centrale dans le monde musulman, intervient environ deux mois après l'Aïd El-Fitr, qui marquera cette année la fin du mois de ramadan aux alentours du 30 mars. Dans son message, le roi a tenu à rappeler que le sacrifice rituel, bien que profondément ancré dans la tradition islamique, constitue une sounna, autrement dit une pratique recommandée mais non obligatoire.