Quatre protocoles d'accord ont été signés mercredi à Rabat entre le ministère délégué chargé de l'investissement et la principale confédération patronale catalane, Foment del Treball, pour un montant cumulé de 500 millions de dirhams, à l'occasion d'une visite collective d'entreprises espagnoles. Ces projets industriels, portés par des sociétés implantées en Catalogne, prévoient la création de plus de 700 emplois directs dans les villes de Tanger, Tétouan et Kénitra. Ils couvrent des domaines aussi variés que l'industrie automobile, la valorisation des déchets, l'emballage et les matériaux de construction. La signature des accords s'est déroulée en présence du ministre délégué chargé de l'investissement, Karim Zidane, et du président de Foment del Treball, Josep Sánchez Llibre, à la tête d'une délégation composée d'une quinzaine d'entreprises. «Ces engagements attestent de la faculté du Maroc à convertir les échanges économiques en projets tangibles, aptes à ouvrir des perspectives réelles pour sa jeunesse», a souligné le ministre. Il a également relevé la conjonction favorable d'une série de réformes, parmi lesquelles la dématérialisation des procédures et le rôle accru des centres régionaux d'investissement (CRI), ayant contribué à l'attractivité du Royaume. L'arrivée de ces investissements catalans s'insère dans une trame plus large de rapprochement économique entre Rabat et Madrid. Cette orientation a été illustrée par les récentes escales du cycle de rencontres Morocco Now, organisé à Barcelone en janvier 2024, puis à Madrid en avril 2025. «Les entreprises catalanes sont venues au Maroc avec la claire intention d'y inscrire leur développement industriel dans la durée», a déclaré Josep Sánchez Llibre, ajoutant : «Nous reviendrons avant la fin de l'année prochaine avec une nouvelle délégation d'envergure.» L'ambassadeur d'Espagne à Rabat, Enrique Ojeda Vila, s'est félicité de la dynamique engagée, qu'il considère comme un prolongement naturel d'une relation économique bilatérale déjà dense. «Le Maroc et l'Espagne sont devenus, l'un pour l'autre, des partenaires de référence, tant par la densité des échanges que par la stabilité des rapports commerciaux», a-t-il déclaré. Adil Rais, coprésident du Conseil économique Maroc–Espagne (CEMAES), a estimé pour sa part que ces conventions reflètent une volonté partagée de donner consistance à une relation d'affaires structurée. Selon lui, le CEMAES s'attache à approfondir les rapports stratégiques entre les deux économies, avec le dessein de faire de l'Espagne le premier investisseur au Maroc. Ces signatures parachèvent un cycle entamé en juin 2024, lors de la première mission exploratoire de Foment del Treball sur le sol marocain. Elles traduisent la maturation progressive d'un lien d'affaires fondé sur la confiance réciproque, l'identification de complémentarités industrielles et une communauté de perspectives en matière de croissance durable.