Le groupe industriel chinois Shandong Yongsheng Rubber Co., Ltd. a fait savoir mercredi 28 mai qu'il érigerait une usine de pneumatiques de grande envergure à Kénitra au sein de la zone économique spéciale située en bordure atlantique, information confirmée auprès de Barlamane.com. Ce projet manufacturier, dont les installations s'étendront sur plusieurs hectares, prévoit une capacité annuelle de six millions d'unités de pneus radiaux semi-acier, destinés principalement à l'exportation vers le continent européen, africain et américain. Cette déclaration s'inscrit dans la stratégie du groupe qui entend étendre sa présence sur les marchés extérieurs par l'intermédiaire de relais industriels à proximité des zones de consommation. L'entreprise, qui commercialise notamment les marques Yongsheng et Jixiang, atteint aujourd'hui une production annuelle de 20 millions de pneus radiaux semi-acier et de six millions de pneus radiaux tout acier, répartie sur plusieurs unités en Chine. La direction de Yongsheng a souligné que l'implantation marocaine résultait d'un examen approfondi des avantages comparatifs offerts par le royaume. «La localisation du Maroc, en vis-à-vis de l'Europe et à la confluence des axes logistiques transsahariens, constitue une fenêtre ouverte sur trois continents», a confié un cadre de l'entreprise cité par le Tanhei Gongye Wang, portail spécialisé dans l'industrie du noir de carbone. Outre la proximité géographique avec les principaux débouchés, le groupe veut tirer parti des préférences tarifaires offertes par les accords de libre-échange conclus par le Maroc avec de nombreuses juridictions économiques, dont l'Union européenne, les Etats-Unis et plusieurs Etats d'Afrique de l'Ouest. La nouvelle usine, dotée d'équipements de dernière génération, produira exclusivement des modèles à haute performance répondant aux normes techniques des marchés développés. Le projet a d'ores et déjà franchi les étapes administratives préliminaires, notamment l'enregistrement réglementaire et devrait entrer en activité d'ici deux à trois années. Ce nouveau projet chinois accompagne la transformation industrielle du Maroc en plate-forme d'assemblage et d'exportation automobile.