Le Royaume-Uni a obtenu la quatrième place du baromètre mondial EV100 sur le passage aux véhicules électriques, devançant les Etats-Unis et l'Union européenne tandis que le Maroc figure au seizième rang dans la catégorie des marchés dits «émergents», selon le rapport dévoilé lundi 23 juin par Climate Group. Etablie en collaboration avec l'organisme britannique New AutoMotive, cette étude dresse une hiérarchie entre les nations, réparties en deux ensembles sur la base de leur maturité dans l'adoption des véhicules électriques. Le Royaume-Uni, gratifié de 34 points, occupe une position avantageuse dans le groupe de tête aux côtés de la Norvège (48), de l'Ethiopie (42) et de la Chine (39), laissant l'Union européenne et les Etats-Unis derrière, tous deux crédités de 26 points. La Norvège domine le classement grâce à une adoption massive des véhicules électriques, portée par des incitations fiscales avantageuses, des réductions de péages et une production d'électricité issue presque exclusivement d'énergies renouvelables. À l'inverse, les Etats-Unis accusent le retard que leur imposent les disparités législatives entre Etats fédérés et les inflexions politiques entre administrations successives. L'Union européenne, quoique classée dans la catégorie de tête, pâtit d'un repli sur certaines normes relatives aux émissions de CO2 et de débats autour d'un éventuel maintien des véhicules à combustion au-delà de 2035, ce qui ralentit son essor dans ce domaine. Le Maroc, pour sa part, est placé dans le groupe des marchés émergents aux côtés du Japon (16), de la Suisse (20), du Brésil (15) ou du Viêt Nam (12). Cette position traduit le potentiel du pays à progresser grâce à une modernisation rigoureuse de ses infrastructures de recharge, à un encadrement réglementaire exigeant et au soutien aux énergies propres, facteurs décisifs pour assurer une transition automobile durable.