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Le directeur de l'industrie du groupe Renault Thierry Charvet souligne «l'apport déterminant» des sites marocains dans l'architecture du constructeur automobile
Le directeur de l'industrie du groupe Renault, Thierry Charvet, a salué la compétitivité des usines espagnoles tout en soulignant «l'apport déterminant» des sites marocains dans l'architecture industrielle du constructeur automobile. Selon lui, l'excellence technologique de l'Espagne ne saurait occulter l'efficacité productive du Maroc, dont la proximité géographique permet de tisser des relations industrielles étroites et avantageuses. Un tissu industriel bicéphale entre Europe et Afrique Au cours d'une rencontre avec la presse, Thierry Charvet a affirmé que «le Twingo électrique est désormais la référence autour de laquelle s'organise le développement des futurs modèles du groupe». Dans cette perspective, il a mis en exergue les qualités du système industriel espagnol, évoquant une «productivité remarquable et une aptitude singulièrement vive à développer des technologies de pointe». Ces atouts, selon lui, confèrent aux usines de Valladolid et Palencia une position favorable, en dépit de la concurrence que leur opposent des centres de production à moindres coûts. Toutefois, le directeur a tenu à souligner que cet élan ibérique ne saurait faire abstraction de l'ancrage africain du groupe. À cet égard, il a insisté sur l'intérêt stratégique que représente la proximité des sites marocains, relevant que «la présence de fournisseurs bien établis au Maroc constitue une véritable ressource pour nos installations espagnoles». Cette configuration régionale, associant le nord du Maroc et le nord de l'Espagne, ouvre selon lui de nouveaux possibles dans la coordination des flux industriels. Le Maroc, un socle de compétitivité logistique Charvet a également fait valoir les performances du dispositif marocain, qualifiant la production locale d'«atout majeur pour Renault», en raison de ses «coûts contenus» et de son «efficience opérationnelle». L'année dernière, les deux unités de Tanger et de Casablanca ont totalisé l'assemblage de 413 614 véhicules, dont 312 381 à Tanger et 101 233 à Casablanca. Neuf voitures sur dix ont été destinées à l'exportation, couvrant un réseau de distribution dans 89 pays. Ce socle industriel, bien que situé hors du continent européen, participe pleinement à l'architecture globale du groupe. Il confère à Renault une souplesse logistique et une compétitivité tarifaire dont les effets bénéficient également aux usines situées au nord de la Méditerranée. Une vigilance à moyen terme sur l'Espagne Interrogé sur les perspectives à court terme pour les sites espagnols, Thierry Charvet s'est montré serein, déclarant qu'«il n'existe pas d'inquiétude immédiate quant à la viabilité des implantations en Espagne». Il a néanmoins tempéré cette assurance en soulignant la nécessité d'une réflexion à moyen terme. Dans ce cadre, il a évoqué les efforts déployés en concertation avec les centres industriels nationaux pour assurer leur pérennité dans l'architecture du groupe. L'accord social actuel couvrant les deux usines ibériques arrivera à échéance en 2025. D'ici au 30 septembre, celui-ci devrait être dénoncé en vue de l'ouverture d'un nouveau cycle de négociations à compter du mois d'octobre. Charvet a insisté sur l'importance de parvenir à un compromis solide avec les représentants des salariés, condition nécessaire à l'élaboration d'un nouveau plan industriel.