La situation compétitive d'Eliesse Ben Seghir au Bayer Leverkusen n'est plus aussi rassurante qu'au moment de son arrivée l'été dernier. Ces dernières semaines, le jeune international marocain a vu son temps de jeu chuter de manière notable, ravivant les interrogations sur son niveau de préparation à l'approche de la CAN Maroc 2025, prévue du 21 décembre au 18 janvier. Les statistiques des dernières journées sont révélatrices : Ben Seghir est resté sur le banc lors des deux derniers matchs en Bundesliga et en Ligue des champions. Ses apparitions précédentes, déjà limitées, n'ont été que sporadiques, avec seulement quelques minutes grappillées çà et là. Le milieu offensif semble aujourd'hui sortir progressivement des plans techniques de son entraîneur. Depuis le début de la saison, il n'a disputé que 11 rencontres toutes compétitions confondues, pour un total de 324 minutes, un volume très faible pour un joueur appelé à rivaliser au plus haut niveau... à quelques semaines d'une compétition continentale majeure. La presse allemande n'a d'ailleurs pas manqué de s'interroger sur le rendement du joueur, évoquant une intégration plus lente que prévu dans le collectif de Leverkusen. Simon Rolfes, directeur sportif du club, a lui-même admis que l'un des défis de Ben Seghir réside dans la vitesse, un paramètre essentiel dans un système basé sur un rythme soutenu et des transitions intenses. Selon Rolfes, le jeune Marocain s'appuie davantage sur les automatismes et la relation avec ses partenaires, des éléments qui demandent du temps pour s'installer, surtout dans une équipe dont le jeu repose sur un haut degré d'exigence physique et tactique. Une période d'adaptation plus longue que prévu, donc. Malgré cette baisse de régime, la valeur footballistique de Ben Seghir reste intacte. Ses prestations avec l'AS Monaco continuent de plaider en sa faveur : il figure toujours dans la liste des nominés au titre de Meilleur jeune joueur au monde 2025 décerné par les « Globe Soccer Awards », aux côtés de talents confirmés comme Arda Güler, Désiré Doué ou encore João Neves.