Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) est tenu d'accroître la portée de ses travaux, d'accélérer leur cadence et d'orienter ses analyses vers les problématiques majeures qui engagent la transformation du système éducatif marocain, a déclaré Rahma Bourqia, présidente de cette institution, à l'ouverture de la neuvième session de son assemblée générale. «Le Conseil doit traiter les questions centrales à dimension structurelle qui ont un fort retentissement sur l'évolution et la réforme du système éducatif», a-t-elle affirmé, en appelant à faire de l'efficacité et de l'efficience un principe partagé. À mi-parcours de son mandat actuel, le CSEFRS se doit, selon elle, de procéder à une lecture renouvelée de ses priorités, en s'appuyant sur sa mission constitutionnelle de suivi, d'évaluation et de proposition. Le rôle du Conseil dans la régulation du débat éducatif En tant qu'organisme consultatif, le CSEFRS est chargé d'examiner l'état du système éducatif dans toutes ses composantes et de fournir, dans ce cadre, des diagnostics étayés, des analyses transversales et des avis structurés. Mme Bourqia a précisé que le Conseil, en tant qu'espace d'analyse et de réflexion, doit produire des observations et des évaluations qui soient à la hauteur des exigences attachées à son rang. «Il est appelé à assurer le suivi du système en proposant des idées, des analyses, des avis et des évaluations globales, thématiques ou sectorielles dans le cadre du processus de réforme», a-t-elle insisté, en soulignant que l'institution doit s'attacher aux problématiques à portée structurante dont l'examen permet une lecture lucide de l'état réel de l'école marocaine. Une évaluation rétrospective et des ajustements de méthode Evoquant les trois derniers mois, Mme Bourqia a indiqué que le Conseil a procédé à une évaluation générale de son action, dans l'intention de mettre en valeur les apports réalisés tout en opérant des ajustements nécessaires sur le plan de la gestion interne. Elle a appelé à mettre en conformité les méthodes de travail du Conseil avec les exigences de rigueur, de cohérence et de probité institutionnelle. «Le Conseil joue un rôle fondamental et décisif en matière de production d'idées, d'analyses et d'évaluations», a-t-elle déclaré, en précisant que cette contribution doit bénéficier aux apprenants, à leurs familles et à la société dans son ensemble. Délibérations prévues et renouvellement des structures À l'ordre du jour de cette session figure l'examen d'un projet de rapport établi par la commission permanente des curricula, des formations et des outils didactiques, intitulé «Résilience du système éducatif marocain : garantir le droit à la continuité pédagogique et à la qualité des apprentissages en temps de crise». Les présidents des commissions permanentes présenteront également l'état d'avancement des travaux en cours. Enfin, cette session sera marquée par le renouvellement des structures du Conseil à mi-mandat : élection des membres du bureau représentant les trois catégories composant le CSEFRS, adoption de la nouvelle composition des commissions permanentes, élection de leurs présidents et de leurs rapporteurs.