Le Maroc enregistre, selon IndexBox, une croissance spectaculaire de 92,4 % en valeur de ses exportations de médicaments à base de pénicillines, de streptomycines ou de leurs dérivés, sur la période étudiée. Ce rythme, inégalé dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), surpasse celui des autres producteurs et conforte le Royaume dans un rôle croissant au sein du commerce pharmaceutique régional. «Le Maroc affiche le taux de progression le plus élevé parmi les principaux exportateurs de la zone», souligne le rapport. Cette performance se distingue nettement de celles constatées pour la Jordanie, la Turquie ou encore les Emirats arabes unis. Une expansion régionale modérée mais continue Dans l'ensemble de la région MENA, le marché des pénicillines, streptomycines et dérivés devrait atteindre 88 000 tonnes d'ici à 2035, pour une valeur estimée à 3,2 milliards de dollars, avec une croissance annuelle moyenne de 2,4 %. Cette trajectoire s'explique par une demande accrue de produits pharmaceutiques, tant pour la consommation interne que pour les échanges internationaux. En 2024, la consommation régionale s'est légèrement contractée (-1,9 %) pour s'établir à 68 000 tonnes, après deux années consécutives de progression. Malgré cette inflexion, la tendance de long terme demeure favorable, portée notamment par la Turquie, premier consommateur (40 000 tonnes), suivie de l'Arabie saoudite (7 700 tonnes) et de l'Egypte (7 600 tonnes). En valeur, ces trois pays totalisent 83 % du marché régional, avec respectivement 996 millions de dollars pour la Turquie, 678 millions pour l'Arabie saoudite et 397 millions pour l'Egypte. Une production concentrée et des importations inégales La production régionale s'est élevée en 2024 à 52 000 tonnes, en légère hausse (+1,6 %) par rapport à l'année précédente. La Turquie concentre 79 % de cette production, loin devant l'Iran (4 000 tonnes) et la Jordanie (2 000 tonnes). En valeur, la production régionale atteint 1,4 milliard de dollars. Les importations, après deux années de hausse, reculent de 11 % pour s'établir à 21 000 tonnes. L'Arabie saoudite et l'Egypte représentent à elles seules 77 % des volumes importés, suivies par l'Irak. En valeur, l'Arabie saoudite (613 millions de dollars) et l'Egypte (416 millions) dominent également le classement. Le prix moyen à l'importation dans la région est de 57 484 dollars la tonne, avec de fortes disparités : 73 010 dollars pour l'Arabie saoudite contre 18 175 dollars pour le Yémen. Le prix record avait été atteint en 2016, à 92 517 dollars la tonne. Le Maroc s'affirme comme acteur exportateur majeur En 2024, les exportations régionales se replient à 5 300 tonnes (-7,9 %), mettant fin à deux années de hausse. Les principaux exportateurs sont la Jordanie (1 800 tonnes), la Turquie (1 700 tonnes) et, en quatrième position, le Maroc (580 tonnes), juste derrière l'Arabie saoudite (694 tonnes). En valeur, la Jordanie (47 millions de dollars), la Turquie (28 millions) et les Emirats arabes unis (27 millions) dominent, tandis que le Maroc et l'Arabie saoudite cumulent 25 % supplémentaires. C'est toutefois le Maroc qui enregistre la plus forte progression : «Avec un taux de 92,4 %, il devance nettement ses concurrents», observe IndexBox. Le prix moyen à l'exportation dans la région atteint 26 971 dollars la tonne, en baisse de 7,9 % sur un an. Les Emirats arabes unis affichent le tarif le plus élevé (65 972 dollars), contre 16 993 dollars pour la Turquie.