L'association Mekkil' a annoncé la prolongation de son programme «Tariq VTT», destiné à faciliter l'accès à l'éducation dans les zones montagneuses d'Al-Haouz, grâce à la remise de bicyclettes tout-terrain à des collégiens et des lycéens. Selon l'organisation, «Mekkil' prolonge son programme vélo dans le monde rural pour lutter contre l'abandon scolaire et faciliter l'accès à l'éducation». Elle précise que cette action bénéficie de l'appui «du Fonds de solidarité internationale de Decathlon, engagé pour l'inclusion par le sport, et de la Fondation Roi Baudouin, active dans la lutte contre les inégalités et le développement social». Un soutien aux zones enclavées Depuis deux ans, Mekkil' agit dans les zones sinistrées par le séisme d'Al Haouz, menant des actions en matière d'équipements, d'accès à l'hygiène, à l'eau et à l'éducation. Le communiqué souligne : «Nous franchissons une nouvelle étape à travers la distribution de vélos VTT aux collégiens et lycéens vivant dans les zones montagneuses de la région d'Amizmiz». Huit douars particulièrement enclavés sont concernés, où les distances et le relief compliquent l'accès à l'école. Mekkil' indique : «Grâce à ces VTT, les enfants seront autonomes pour rejoindre leur collège en sécurité». Témoignages de familles et d'élèves Parmi les bénéficiaires, Fatima, mère de famille à Taguenza, confie : «Avant, mon fils mettait plus d'une heure à pied pour aller au collège. Il arrivait épuisé, parfois en retard. Depuis qu'il a reçu son vélo, il part avec le sourire et revient avec des histoires de camaraderie et de progrès». Yassine, 13 ans, élève à Sidi Hsaine, ajoute : «Ce vélo, c'est plus qu'un moyen de transport. C'est pour mon avenir. Je veux devenir professeur, et maintenant je peux aller à l'école tous les jours». Effets observés et extension du programme Selon l'association, «l'effet dépasse les attentes : certaines familles ont choisi de déménager dans les douars bénéficiaires pour permettre à leurs enfants de profiter du programme». D'autres villages ont vu des mères revendiquer «le droit pour leurs enfants d'avoir un vélo», poussant Mekkil' à étendre l'opération à des douars voisins, en coordination avec les écoles et les communes. Les enseignants font état d'une «nette amélioration de l'assiduité et de la motivation scolaire», avec des élèves arrivant «à l'heure, moins fatigués et plus concentrés». Un outil d'égalité des chances Pour Mekkil', «le vélo devient un levier d'égalité des chances, un outil d'émancipation pour les enfants des douars reculés, et un symbole d'engagement citoyen». L'association affirme : «Le vélo est un symbole d'élan. Après le séisme, il incarne notre volonté de reconstruire avec dignité, en donnant aux enfants les moyens de tracer leur propre chemin». Le programme, poursuit-elle, «sera poursuivi sur trois ans, avec des évaluations régulières, des ateliers de réparation, et la construction de partenariats locaux pour garantir sa pérennité». Mekkil' invite «les institutions, entreprises et citoyens à soutenir cette action, qui transforme chaque trajet en une promesse d'avenir».