Le Maroc se distingue parmi les principaux pays de la région MENA pour la consommation et la production de poissons d'eau douce, avec un volume de consommation de 2 500 tonnes et un chiffre d'affaires de 24 millions de dollars (environ 233 millions de dirhams) en 2024, selon le rapport publié par IndexBox. Selon la même source, «la demande de poissons d'eau douce en MENA connaît une croissance soutenue, le marché étant prévu de poursuivre cette tendance avec un taux annuel moyen de +1,4 % en volume et +2,4 % en valeur de 2024 à 2035». Le volume de marché devrait atteindre 16 000 tonnes et sa valeur 150 millions de dollars (environ 1,46 milliard de dirhams) à l'horizon 2035. L'étude précise que «la consommation totale en 2024 a été d'environ 14 000 tonnes, en recul de -4,6 % par rapport à 2023». Sur la période 2013–2024, la consommation a augmenté en moyenne de 1,6 % par an, avec des fluctuations notables. «La consommation a crû de +25,1 % par rapport aux indices de 2020». Le pic historique a été atteint en 2019 avec 15 000 tonnes, avant un léger repli de 2020 à 2024. Les principaux pays consommateurs sont «l'Egypte (4,6 Kt), le Maroc (2,5 Kt) et la Turquie (2,1 Kt), représentant ensemble 67 % de la consommation totale». D'autres pays comme l'Irak, l'Arabie saoudite, Oman et Bahreïn totalisent 28 % supplémentaires. En valeur, «l'Egypte (44 M$ / 427 MDH), le Maroc (24 M$ / 233 MDH) et l'Arabie saoudite (18 M$ / 175 MDH) forment les marchés les plus importants, totalisant 74 % du marché régional». Le rapport souligne également la consommation par habitant, «les plus élevés étant à Bahreïn (124 kg pour 1 000 personnes), au Maroc (66 kg) et à Oman (55 kg)». Production record pour le Maroc En production, «le Maroc a produit 2 700 tonnes de poissons d'eau douce en 2024, soit un des volumes les plus importants de la région après l'Egypte (4,6 Kt) et la Turquie (2,3 Kt), représentant 71 % de la production totale de MENA». La production régionale globale a reculé légèrement en 2024 à 13 000 tonnes, après un pic de 14 000 tonnes en 2023. La valeur de production s'est établie à 124 millions de dollars (environ 1,24 milliard de dirhams). Concernant les importations, «après trois années de croissance, les achats étrangers ont diminué de -11,9 % à 3 400 tonnes en 2024». L'Irak est le principal importateur avec 1 800 tonnes (53 %), suivi par l'Iran (492 t), la Tunisie (12 %) et l'Arabie saoudite (10 %). En valeur, «la Tunisie constitue le plus grand marché à 19 M$ (184 MDH), suivie par l'Arabie saoudite (5,3 M$ / 51,5 MDH) et l'Algérie (13 % du total)». Le prix moyen à l'importation en 2024 a été de 11 175 dollars la tonne (environ 108 500 dirhams), stable par rapport à l'année précédente, avec des écarts significatifs selon les pays : «le prix le plus élevé a été enregistré en Algérie (46 744 $ / 453 500 MDH), le plus bas en Irak (1 155 $ / 11 200 MDH)». En matière d'exportations, «le volume de poissons d'eau douce exporté en MENA a chuté à 2 900 tonnes en 2024, en recul de -3,7 % par rapport à 2023». Les principaux pays exportateurs sont «la Libye (745 t) et l'Arabie saoudite (601 t), représentant 46 % du total, suivis par l'Iran (362 t), la Tunisie (11 %), les Emirats arabes unis (11 %), Israël (5,8 %) et le Maroc (5,7 %)». En valeur, «la Libye reste le premier fournisseur à 13 M$ (126 MDH), suivie par Israël (4,9 M$ / 47,6 MDH) et la Tunisie (10 % du total)». Le prix moyen à l'exportation s'est établi à 11 452 dollars la tonne (111 200 dirhams), avec des variations importantes : «Israël (29 120 $ / 282 900 MDH) affiche le prix le plus élevé, tandis que l'Arabie saoudite (589 $ / 5 700 MDH) reste parmi les plus bas».