La chaîne diffamatoire en ligne Tahadi, dirigée par le fugitif Hicham Jerando, s'est rendue coupable d'une manipulation flagrante en travestissant le sens d'une image tragique montrant un jeune Tunisien décédé lors d'une traversée clandestine vers l'Europe. Les faits vérifiés, issus de sources concordantes, démentent formellement la version mensongère propagée par ce média. Deux narrations opposées et incompatibles Dans un premier récit, diffusé par la page 30 Sec Rap, il était affirmé qu'«un père, acculé par le désespoir, aurait fait embarquer clandestinement son propre fils afin qu'il puisse bénéficier d'une opération urgente en Italie». Ce message concluait en invectivant les responsables politiques, invitant à «demander des comptes à chaque détenteur d'autorité pour avoir laissé l'Etat sombrer dans un tel dénuement». Dans un second récit inventé, relayé par Tahadi.info et mis en avant par Hicham Jerando, le drame était présenté différemment : «un citoyen atteint d'un cancer aurait fui son pays (le Maroc) vers l'Europe pour y rechercher un traitement introuvable dans sa patrie, mais la mort l'aurait frappé sur le bateau». Le texte soulignait, dans une litanie accusatrice, que «le défunt ne s'évadait ni de la guerre ni de la famine, mais d'un pays riche de ses réserves de phosphate, de ses mines d'or et d'argent, de ses ressources halieutiques et d'un budget colossal dépassant 250 milliards, promis à accueillir la Coupe du monde 2030 et baigné par deux mers». Vérification et responsabilité médiatique Les recoupements effectués auprès de plusieurs organes de presse tunisiens et de collectifs de vérification indépendants attestent que la victime était un jeune Tunisien atteint d'une pathologie grave, transporté clandestinement vers l'Italie pour y recevoir des soins, et qu'il a trouvé la mort au cours de la traversée. Aucune preuve n'étaye le récit initial d'un père ayant volontairement fait embarquer son fils depuis le Maroc pour obtenir une opération médicale. En persistant à relayer, sans examen ni prudence, des histoires fictives et déformées, Hicham Jerando a contribué à transformer une tragédie humaine en matériau polémique, malgré les avertissements de la justice canadienne.