La cour d'appel de Casablanca a décidé, lundi, de reporter au 17 septembre l'examen du dossier de Mohamed Boudrika, ancien président du Raja de Casablanca et ancien député du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI). Une nouvelle défense pour la phase d'appel Selon des sources proches du dossier, la juridiction a ajourné l'audience afin de donner le temps nécessaire à la préparation de la défense. Ces mêmes sources précisent que «l'accusé a choisi, au stade de l'appel, de mandater une nouvelle équipe d'avocats pour assurer sa représentation et engager la discussion judiciaire». En première instance, le tribunal correctionnel d'Aïn Sebaâ avait infligé à Mohamed Boudrika une peine de cinq années de prison ferme, assortie d'une amende de plus de 650 000 dirhams, et avait prononcé une interdiction d'émettre des chèques pendant un an. Le parquet de Casablanca l'avait poursuivi pour des faits qualifiés d'«émission de chèques sans provision, escroquerie, falsification d'un acte sous seing privé et usage de faux, ainsi qu'obtention indue d'un certificat administratif et son utilisation». Le juge d'instruction du tribunal d'Aïn Sebaâ avait auparavant ordonné son placement en détention, considérant que les faits retenus revêtaient un caractère pénal nécessitant une procédure répressive. Une arrestation en Allemagne et des ennuis persistants Les mêmes sources rappellent que «Mohamed Boudrika avait été interpellé en juillet 2024 par les autorités allemandes à l'aéroport de Hambourg, à la suite d'un avis émis par Europol dans le cadre d'un mandat de recherche international». L'ancien dirigeant sportif avait ensuite été remis à la justice marocaine. Personnalité marquante de la vie sportive et politique à Casablanca, Mohamed Boudrika est confronté à plusieurs dossiers judiciaires. Toujours selon ces sources, «les accusations formulées à son encontre portent sur des opérations d'escroquerie et l'émission de chèques sans provision». Il avait par ailleurs été démis de la présidence de l'arrondissement de Mers Sultan, qu'il avait remportée à l'issue des élections communales. Selon les éléments recueillis, «cette décision avait été motivée par son absence prolongée après qu'un délai d'une semaine lui eut été accordé par la préfecture de Fida-Mers Sultan pour reprendre ses fonctions, sans qu'il s'y conforme». Mohamed Boudrika avait expliqué publiquement cette absence en affirmant sur ses réseaux sociaux qu'«il avait subi une intervention chirurgicale à l'étranger».