La première audience du procès de Mohamed Boudrika, ancien président du Raja Casablanca, poursuivi en détention provisoire à la prison locale d'Aïn Sebaâ à Casablanca, s'est tenue ce mardi, pour déboucher sur un report de l'examen du dossier à la semaine prochaine. Lors de cette audience, la défense de l'ex-président du Raja a présenté ses remarques et demandes préliminaires, concernant notamment la procédure d'extradition de Boudrika des autorités allemandes vers celles du Maroc. La défense a également souligné que le dossier comporte plusieurs désistements de la part de certains plaignants, qu'il est frappé de prescription et qu'il manque le document original sur la falsification pour laquelle Boudrika est poursuivi. Par ailleurs, la défense a demandé la remise en liberté provisoire d'ancien président de l'arrondissement Mers Sultan, et insisté sur le fait qu'il dirige plusieurs entreprises employant des centaines de salariés, qui se retrouvent en difficulté depuis plus d'un an, ce qui justifierait sa libération pour lui permettre de régler leurs salaires. L'avocat de Boudrika a également assuré que son client était prêt à payer une caution financière et à fournir toutes les garanties nécessaires pour sa présence aux audiences. Cependant, en fin d'audience, le tribunal a rejeté la demande de remise en liberté provisoire dans l'attente de la suite du procès. Rappelons que le juge d'instruction du tribunal d'Aïn Sebaâ avait décidé de poursuivre Boudrika en état d'arrestation provisoire pour des faits liés à l'émission de chèques sans provision, l'escroquerie, la falsification de documents et leur usage, ainsi que la réception illégale d'un certificat administratif. Tout au long de l'enquête approfondie, le mis en cause a rejeté les accusations, affirmant que ces affaires avaient été définitivement tranchées par des jugements en 2018. Il est à noter que les autorités allemandes avaient arrêté Boudrika en juillet 2024 à l'aéroport de Hambourg, sur la base d'un avis émis par Europol, en réponse à un mandat d'arrêt international. Il a ensuite été remis aux autorités judiciaires marocaines. Figure connue à Casablanca, il fait face à plusieurs problèmes judiciaires liés à des accusations d'escroquerie, d'émission de chèques sans provision, et de fraude.