Selon l'analyse d'Indexbox, le Maroc a conforté en 2024 sa position de premier exportateur africain d'instruments et d'appareils de navigation aéronautique et spatiale, réalisant 50 % de la valeur des expéditions pour treize millions de dollars (129 millions de dirhams). Cette percée intervient dans un marché continental promis à une expansion régulière jusqu'en 2035, avec un volume attendu de 900 000 unités et une valeur de 9,9 milliards de dollars (99 milliards de dirhams). L'étude précise que «le marché africain des instruments et appareils de navigation aéronautique ou spatiale (GPS) poursuivra une croissance soutenue, le volume atteignant 900 000 unités à l'horizon 2035, porté par un taux de croissance annuel moyen de + 1,0 % ; la valeur de marché devrait pour sa part atteindre 9,9 milliards de dollars (99 milliards de dirhams), avec un rythme de + 1,3 %». Consommation et production en hausse régulière L'analyse observe que «la consommation s'est établie en 2024 à 811 000 unités pour une valeur de 8,6 milliards de dollars (86 milliards de dirhams), portée par le Nigeria, la République démocratique du Congo et l'Egypte, principaux marchés du continent». Ces trois pays «représentent 32 % de la consommation totale». L'étude souligne que «le volume de consommation a progressé en moyenne de + 1,5 % par an de 2013 à 2024, atteignant un sommet en 2024 et appelant une poursuite de la croissance». En valeur, «le marché a bondi de 21 % sur un an et a progressé de + 3,8 % en moyenne annuelle sur les onze dernières années, soit une hausse de 41,4 % par rapport à 2022». Sur le plan de la production, Indexbox note que «l'Afrique a enregistré en 2024 une production identique à la consommation, soit 811 000 unités, en hausse de 1,4 % et à un niveau record». En valeur, «la production a atteint 9,3 milliards de dollars (93 milliards de dirhams), affichant une progression de + 61,1 % par rapport à 2021». Les principaux producteurs sont «le Nigeria (114 000 unités), la République démocratique du Congo (82 000 unités) et l'Egypte (64 000 unités), qui concentrent ensemble 32 % de la production». Derrière eux, «la Tanzanie, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, le Kenya, l'Algérie, le Soudan et le Mozambique totalisent 31 % supplémentaires». Echanges commerciaux : chute des importations, envolée des prix L'étude relève que «les importations ont chuté de 41,8 % en 2024 pour tomber à 4 700 unités, après un pic de 105 000 unités en 2021». Leur valeur s'est fixée à «55 millions de dollars (551 millions de dirhams), en repli par rapport aux 83 millions de dollars (831 millions de dirhams) de 2019». Les principaux importateurs par volume sont «le Botswana (1 123 unités), l'Afrique du Sud (781), le Kenya (607), l'Algérie (480) et Djibouti (426), représentant ensemble 73 % du total». En valeur, «l'Afrique du Sud demeure le premier marché importateur avec 27 millions de dollars (270 millions de dirhams), soit 48 % du total, suivie de l'Algérie (7,3 millions de dollars, 13 %) et du Kenya (7,9 %)». Le prix moyen à l'importation a fortement progressé : «il s'est établi à 12 000 dollars (120 000 dirhams) l'unité en 2024, en hausse de 54 % sur un an». Les écarts sont notables : «l'Afrique du Sud affiche le prix le plus élevé avec 34 000 dollars (340 000 dirhams) l'unité, contre seulement 627 dollars (6 270 dirhams) en Namibie». Maroc : croissance fulgurante des exportations Selon Indexbox, «les exportations africaines ont reculé pour la cinquième année consécutive, se fixant à 4 600 unités (- 25,1 %)». Toutefois, «leur valeur a progressé à 26 millions de dollars (259 millions de dirhams), traduisant une hausse de 53 % du prix moyen, désormais à 5 600 dollars (56 000 dirhams) l'unité». Dans ce paysage, le Maroc se détache : «avec 1 200 unités expédiées, soit 25 % du volume africain, il représente 50 % de la valeur totale (13 millions de dollars, 129 millions de dirhams)». L'étude précise que «les exportations marocaines ont progressé au rythme annuel moyen de + 67,5 % de 2013 à 2024, le taux le plus élevé du continent». À l'inverse, «l'Afrique du Sud, qui reste premier fournisseur en volume avec 3 000 unités (65 % du total), a vu ses exportations se contracter de 7,2 % par an en moyenne». Quant à l'Algérie, «elle n'a exporté que 103 unités mais capte 14 % de la valeur, avec un prix unitaire de 35 000 dollars (350 000 dirhams), le plus élevé d'Afrique».