Le Maroc s'est affirmé en 2024 comme le deuxième marché africain en valeur pour la consommation d'élévateurs et de convoyeurs à fonctionnement continu, atteignant 377 millions de dollars (près de 3,7 milliards de dirhams), derrière le Nigeria mais devant l'Afrique du Sud, selon l'étude d'IndexBox. Avec ce résultat, le royaume représente à lui seul près de 20 % de la valeur totale du marché continental. L'Afrique, dans son ensemble, a connu une forte contraction de la consommation, tombée à 690 000 unités en 2024, soit une baisse de 15 % par rapport à l'année précédente. L'étude rappelle que «la taille du marché a reculé à 1,9 milliard de dollars en 2024, en retrait de -16,6 %». Cette valeur demeure très inférieure au sommet historique de six milliards de dollars enregistré en 2017. Prévisions de reprise à moyen terme Les perspectives restent néanmoins favorables. Selon IndexBox, «la performance du marché devrait s'accélérer entre 2024 et 2035, avec un taux de croissance annuel moyen de +1,7 % en volume et +2,2 % en valeur». À cet horizon, la consommation africaine atteindrait 834 000 unités et une valeur de 2,4 milliards de dollars (environ 23 milliards de dirhams). En 2024, les trois premiers consommateurs ont été le Nigeria (229 000 unités), l'Ethiopie (135 000) et l'Afrique du Sud (65 000), représentant ensemble 62 % des volumes. Le Maroc, avec un volume plus restreint, s'illustre toutefois par son poids financier, se plaçant dans le trio de tête des valeurs marchandes avec 377 millions de dollars. Production concentrée sur trois pays La production africaine a progressé de 33 % en 2024, atteignant 701 000 unités. L'étude relève que «le volume de production a crû en moyenne de +6,5 % par an entre 2013 et 2024, avec des fluctuations notables». Le Nigeria, l'Ethiopie et l'Afrique du Sud regroupent à eux trois 70 % de la production. En valeur, la fabrication a été estimée à 935 millions de dollars (près de 9 milliards de dirhams), un niveau record. Le rapport observe que «la progression a été particulièrement marquée en 2018 (+41 %), avant de se stabiliser». Importations en forte chute mais valeurs en hausse Les importations africaines ont connu un effondrement en volume, tombant à 57 000 unités en 2024, soit une chute de 83,8 % par rapport à l'année précédente. Le record avait été atteint en 2017, avec 1,9 million d'unités. En revanche, leur valeur a atteint 754 millions de dollars (7,3 milliards de dirhams), soit une forte progression. IndexBox note que «les importations en valeur ont doublé par rapport à 2021, atteignant en 2024 leur plus haut niveau». Les principaux pays importateurs sont le Kenya (13 000 unités), la Zambie (8 800), l'Afrique du Sud (4 900), le Mozambique (3 600) et le Ghana (3 100). Le prix moyen d'importation en Afrique a atteint 13 000 dollars l'unité (124 000 dirhams), en hausse de 734 % par rapport à 2023. Ce niveau record reflète surtout la forte valeur unitaire des systèmes installés en République démocratique du Congo, où le prix moyen a culminé à 17 000 dollars par unité. À l'opposé, le Kenya se situe à 207 dollars seulement. Après quatre années de croissance, les exportations africaines ont légèrement reculé en 2024, à 68 000 unités (-1,2 %). Elles sont en quasi-totalité assurées par l'Afrique du Sud, qui représente plus des deux tiers des flux. En valeur, les exportations se sont établies à 27 millions de dollars (260 millions de dirhams), un niveau inférieur au sommet de 38 millions atteint en 2019. L'étude indique que «l'Afrique du Sud demeure le premier exportateur, avec 17 millions de dollars, malgré une tendance déclinante en valeur». Le prix moyen des exportations s'est fixé à 399 dollars par unité (3 800 dirhams), en recul de 18,2 % par rapport à 2023. Après un sommet atteint en 2019 (10 000 dollars l'unité), la tendance reste baissière. L'unique grand exportateur, l'Afrique du Sud, enregistre une contraction annuelle moyenne de -6,9 % de ses prix à l'exportation sur la période 2013-2024.