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Le Conseil de sécurité s'apprête à consacrer le plan d'autonomie marocain comme base des négociations sur le Sahara, une résolution historique attendue
À la veille d'un vote décisif attendu le 31 octobre, le Conseil de sécurité s'apprête à adopter une nouvelle résolution prorogeant le mandat de la Minurso (la force d'interposition au Sahara) et érigeant le plan d'autonomie présenté par le Maroc en fondement des discussions à venir. Le projet de texte, consulté par Barlamane.com et qui sera examiné après le rapport du secrétaire général daté du 30 septembre, reprend l'ensemble des principes qui ont guidé les précédentes résolutions relatives à la question du Sahara occidental. Il réaffirme le plein soutien du Conseil au Secrétaire général et à son envoyé personnel, Staffan de Mistura, «dans leurs efforts pour mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité et faire progresser le processus politique, notamment par la poursuite des consultations entre l'envoyé personnel et les parties concernées, à savoir le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie.» Le projet de texte sur le Sahara, diffusé le 30 octobre Une nouvelle affirmation du rôle de la Minurso et du plan d'autonomie marocain Le texte réaffirme l'attachement du Conseil à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.» Il souligne «l'urgence pour les parties de parvenir à une telle solution» et «l'importance du rôle de la Minurso dans l'appui apporté à l'envoyé personnel pour atteindre cet objectif.» Le projet prend également acte du large appui international au plan d'autonomie marocain présenté le 11 avril 2007, qualifié de «base sérieuse pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.» Le texte ajoute que «l'autonomie véritable sous souveraineté marocaine pourrait constituer la solution la plus réaliste et la plus viable.» Les membres du Conseil expriment en outre leur satisfaction devant «l'engagement de plusieurs Etats membres à soutenir le processus politique» et «l'initiative de l'envoyé personnel visant à réunir les parties pour bâtir sur les acquis et saisir cette occasion sans précédent d'une paix durable.» Ils exhortent l'ensemble des acteurs à «faire preuve de bonne foi et d'un engagement sincère dans les négociations.» Le texte rappelle enfin «l'importance de respecter le cessez-le-feu et d'éviter tout acte susceptible de compromettre le processus politique.» Une prorogation du mandat et un appel à la responsabilité internationale Le projet souligne, avec gravité, «l'insuffisance du financement alloué aux séquestrés sahraouis», exhortant la communauté internationale à «fournir des contributions supplémentaires tout en réitérant la nécessité du recensement de cette population.» Dans sa partie opérationnelle, la résolution prévoit de «prolonger le mandat de la Minurso jusqu'au 31 octobre 2026.» Elle «exprime son plein soutien au Secrétaire général et à son envoyé personnel dans la conduite de négociations en prenant comme base la proposition d'autonomie du Maroc, en vue d'une solution juste, durable et mutuellement acceptable du différend, conformément à la Charte des Nations unies.» Le texte «appelle les parties à s'engager dans ces discussions sans conditions préalables, en prenant pour base la proposition d'autonomie du Maroc, dans la perspective d'une solution finale garantissant l'autodétermination des populations concernées, tout en reconnaissant que l'autonomie authentique pourrait constituer le résultat le plus réaliste.» Il «invite les Etats membres à apporter un appui approprié à ces négociations et aux efforts de l'envoyé personnel», et «prie le Secrétaire général d'informer régulièrement le Conseil de l'évolution du processus politique.» Enfin, le Conseil «demande au Secrétaire général, dans un délai de six mois à compter du renouvellement du mandat, de présenter une évaluation stratégique sur l'avenir de la Minurso, en tenant compte des progrès réalisés dans les négociations.»