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Gazoduc Maroc-Nigeria : un projet himalayesque à la mesure de deux géants africains
Publié dans Barlamane le 21 - 07 - 2018

D'une longueur d'environ 5.700 km, ce projet pharaonique sera construit en plusieurs phases et devra transiter par une dizaine de pays et régions en longeant leur littoral.
Décidément, le gazoduc Maroc-Nigeria, ce projet himalayesque, qui consiste à relier, tout au long de la façade atlantique de l'Afrique de l'Ouest, les champs gaziers du 1er producteur continental du pétrole au royaume, dénote inéluctablement d'une volonté inébranlable affichée de part et d'autre de conférer un nouvel élan à l'axe Rabat-Abuja.
Ce méga-projet, dont l'étude de faisabilité a été entamée en mai 2017 avec un coût de plusieurs milliards de dollars, avait été lancé au cours de la visite officielle du roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et un accord y afférent avait été signé, le 10 juin 2018, lors d'un déplacement à Rabat du président nigérian, Muhammadu Buhari.
D'une longueur d'environ 5.700 km, ce projet pharaonique sera construit en plusieurs phases et devra transiter par une dizaine de pays et régions en longeant leur littoral: Côte d'Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée, Guinée-Bissau, Gambie, Sénégal, Mauritanie et Maroc avant d'atteindre l'Espagne.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, il s'agit du « plus grand projet d'infrastructure d'Afrique », le qualifiant de « modèle de coopération Sud-Sud ».
« Ce gazoduc Maroc-Nigeria favorisera également l'intégration africaine, contribuera à la stabilité, au développement économique et à la création d'emplois. Ce n'est donc pas seulement un projet d'infrastructures, mais un axe structurant économiquement pour toute l'Afrique de l'Ouest », s'est félicité Bourita à l'issue de la signature, en mai 2016, d'un protocole d'accord relatif au projet.
Certes, de par sa trajectoire, ce projet ambitieux et prometteur à plus d'un titre, est à la mesure de deux géants africains qui, nonobstant son apport inestimable aux économies de nombreux pays ouest-africains, notamment leur approvisionnement, un tant soit peu, en gaz naturel nigérian, permettra également d'asseoir une intégration régionale et une coopération Sud-Sud prônée constamment par le roi Mohammed VI et dont le Maroc en fait désormais une priorité dans sa politique étrangère, en particulier africaine.
Dans ce sens, le gazoduc Maroc-Nigeria, de l'avis de plusieurs observateurs, marque une percée politique inédite du royaume dans l'univers de l'Afrique anglophone, demeuré naguère « relativement distant » et ce, grâce aux multiples et nombreux déplacements et périples du Souverain dans cette région du continent, dont les pays francophones scellent d'ores et déjà des relations de coopération fructueuses tous-azimut avec Rabat.
En outre, l'accord en vertu duquel sera mis en place le projet du gazoduc transafricain intervient au lendemain de la réintégration du Royaume de sa famille institutionnelle, en l'occurrence l'Union africaine (UA), après une offensive diplomatique couronnée de succès, et sa demande officielle de devenir membre à part-entière de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dont les prémices et les pronostics sont éloquents et plus qu'édifiants.
A propos de cette question, Bourita ne mâchait guère ses mots: « Le Maroc n'attend pas d'intégrer la CEDEAO pour développer sa présence en Afrique de l'Ouest. Nous sommes les premiers investisseurs dans la région, nous avons participé à des opérations de maintien de la paix et mené plusieurs médiations au niveau du continent ».
A vrai dire, le projet du gazoduc Maroc-Nigeria est, sans conteste, le prélude de la concrétisation effective d'une coopération entre deux puissances économiques africaines, dont il faut s'inspirer dans la perspective de bâtir un continent qui, grâce à la volonté politique de ses dirigeants en plus des ressources naturelles gigantesques qu'il recèle, en ferai dans l'avenir une source d'énergie « intarissable » pour la planète.


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