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Trump saison 2 : Un tournant incertain pour l'aide au développement en Afrique
Publié dans Challenge le 22 - 01 - 2025

In extremis, l'ex-président Biden avait acté l'investissement de 600 millions de dollars en Angola au travers d'une visite éclair. À peine investi, Trump semble avoir une autre approche de la politique étrangère des Etats-Unis en Afrique.
Pour beaucoup de spécialistes de la politique étrangère américaine, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche marquera un tournant potentiel dans les relations entre les Etats-Unis et l'Afrique. Alors que son prédécesseur, Joe Biden, avait conclu son mandat par un geste fort, allouant jusqu'à 600 millions de dollars pour soutenir un projet stratégique d'infrastructure ferroviaire en Angola lors d'une visite express, les premières indications de la nouvelle administration laissent entrevoir un changement de cap significatif.
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Trump, fidèle à sa vision « controversée » de « l'Amérique d'abord », semble décidé à redéfinir les priorités de la politique étrangère américaine, avec une réévaluation profonde de l'aide au développement sur le continent africain. Cette approche intervient dans un contexte où l'Afrique, devenue un champ de bataille économique et diplomatique entre grandes puissances comme la Chine, la Russie et l'Union européenne, dépend encore largement des flux d'aide internationale pour financer ses infrastructures et renforcer ses capacités institutionnelles.
Mais Trump, connu pour son pragmatisme brutal, pourrait juger cette aide comme un investissement peu rentable pour les intérêts américains. Pour l'heure, le nouveau locataire de la Maison-Blanche décide de suspendre, pour une durée de « 90 jours », « l'aide au développement étrangère des Etats-Unis pour évaluer l'efficacité des programmes et leur cohérence avec la politique étrangère des Etats-Unis ». Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir : sous Trump, quel visage prendra la coopération USA-Afrique ?
Un suspens entretenu...
Selon le décret consulté par Challenge, « tous les chefs de département et d'agence responsables des programmes d'aide au développement étrangère doivent immédiatement suspendre les nouvelles obligations et les décaissements de fonds d'aide au développement aux pays étrangers et aux organisations non gouvernementales de mise en œuvre, aux organisations internationales et aux entrepreneurs, en attendant les examens de ces programmes ».
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Au terme de ces trois mois, « de nouveaux déboursements » pourraient être à nouveau alloués au cas par cas « si un examen est effectué et si le secrétaire d'Etat ou son représentant, en consultation avec le directeur du bureau de la gestion et du budget, décide de poursuivre le programme sous la même forme ou sous une forme modifiée ».
Contacté par Challenge, le journaliste politique Yves Derai déclare : « De façon globale, il semble vouloir imposer ses vues au reste du monde tout en préservant les deniers de l'Amérique. Ne plus engager des troupes si les intérêts directs des Américains ne sont pas en péril, réduire les aides quand c'est possible : une forme d'égoïsme stratégique qui s'applique aussi à l'Afrique ».
Vers un nouveau paradigme de coopération ?
Depuis quelques années, une volonté de changer de paradigme semble s'imposer dans la politique étrangère américaine vis-à-vis de l'Afrique. Inspirée par la doctrine du « partage de la richesse », cette réorientation repose sur la promotion de partenariats économiques inclusifs, le soutien à des projets de développement durable et l'amélioration des capacités de gouvernance sur le continent.
Cependant, la mise en œuvre de ces ambitions reste tributaire des priorités de chaque administration. « Avec le retour de Trump, les priorités pourraient s'aligner davantage sur une logique de « deals » économiques, renforçant des secteurs comme l'énergie, les infrastructures et l'agriculture, mais au détriment d'une approche globale et coordonnée. Par ailleurs, la relation USA-Afrique devra également composer avec des défis internes aux Etats-Unis, notamment des débats sur les dépenses publiques et l'orientation de la politique étrangère », explique Derai.
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Revenant sur son discours, ce dernier précise : « C'était un discours puissant, radical et déterminé. Très différent de ce qu'on entend en Europe où l'on prêche souvent la modération. Plus que gendarme du monde, c'est l'arrivée des Etats-Unis, maître du monde, qui font passer leurs intérêts avant toute autre considération. D'où les sorties très offensives sur le Groenland ou le canal de Panama. Trump ne s'embarrasse d'aucune précaution de langage, il continue à surfer sur le ton de sa campagne ».
Des millions de dollars en jeu !
Il est difficile aujourd'hui d'estimer les millions de dollars qui seront affectés par ce décret. Il y a un mois, lors de son dernier voyage en Afrique, Joe Biden avait annoncé « une nouvelle aide humanitaire de plus de 1 milliard de dollars pour les Africains déplacés par des sécheresses historiques », expliquait le communiqué de la Maison-Blanche.
Ce financement comprend près de 823 millions de dollars versés par l'intermédiaire de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et près de 186 millions par le département d'Etat, ajoute le communiqué.
Par ailleurs, en juillet dernier, Washington avait annoncé le versement de 176 millions de dollars d'aide humanitaire supplémentaire pour les régions du Sahel et du bassin du lac Tchad en Afrique de l'Ouest.


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