La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) fait ressortir un déficit budgétaire de 17,5 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril 2025, contre 6,1 MMDH à la même période un an auparavant, selon le ministère de l'Economie et des Finances (MEF). Cette évolution reflète une augmentation des dépenses (+31 MMDH) plus importante que celle des recettes (+19,5 MMDH), précise le ministère dans son rapport mensuel sur la SCRT, un document statistique présentant les résultats d'exécution de la loi de finances, avec une comparaison aux réalisations de l'année précédente. Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 33,9% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF) 2025, en hausse de 19,5 MMDH (+17,1%) comparativement à fin avril 2024. Lire aussi | Les recettes fiscales s'élèvent à 90,3 MMDH au 1er trimestre, en hausse de 21,5% Concernant les dépenses ordinaires, elles ont atteint 131,4 MMDH, enregistrant un taux d'exécution de 37,1% et une hausse de 27,8 MMDH par rapport à la même période de l'année précédente. Cette évolution est attribuable à l'augmentation des dépenses au titre des biens et services de 27,6 MMDH (+33,4%) et des intérêts de la dette de 3 MMDH (+27,5%). Les charges de la compensation ont, pour leur part, marqué une baisse de 2,8 MMDH (-25,9%). L'exécution des dépenses des biens et services affiche un taux de réalisation de 32,3% pour les dépenses de personnel et de 45,4% pour les dépenses afférentes aux « autres biens et services », enregistrant des hausses respectives de 6,4 MMDH et 21,1 MMDH par rapport à fin avril 2024. Lire aussi | Douanes : les recettes nettes en hausse de 10,3% à fin avril Les intérêts de la dette ont, pour leur part, affiché un taux de réalisation de 32,2%, traduisant une augmentation des intérêts de la dette intérieure (+3,2 MMDH) et un recul de ceux afférents à la dette extérieure (-224 millions de dirhams (MDH)). Les charges de compensation ont enregistré un taux de réalisation de 44,7%. Elles ont affiché un recul de 2,8 MMDH attribuable, d'une part, au gaz butane (5,1 MMDH, en baisse de 892 MDH), au sucre (1,8 MMDH, en recul de 630 MDH) et à la farine nationale de blé tendre (671 MDH, en repli de 162 MDH) et, de l'autre, à l'absence de subventions en faveur des professionnels du secteur du transport routier contre 1 MMDH accordées un an auparavant. Lire aussi | Commerce, recettes voyages, MRE, IDE... Ce qu'en dit l'Office des Changes Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire excédentaire de 2,5 MMDH contre 10,7 MMDH un an auparavant. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions ont atteint 34,9 MMDH, en hausse de 4,7MMDH par rapport à fin avril 2024. Comparativement aux prévisions de la LF 2025, leur taux de réalisation s'est établi à 33,1%. S'agissant des comptes spéciaux du Trésor (CST), ils ont dégagé un solde excédentaire de 14,9 MMDH, contre 13,4 MMDH à fin avril 2024.