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«Il faut temporiser le lancement des banques participatives»
Publié dans Finances news le 13 - 04 - 2017

Saïd Amaghdir, président de l'Association marocaine pour les professionnels de la finance participative (AMFP), nous explique pourquoi il milite pour un lancement simultané des banques participatives, du Takaful et des sukuks. Il souhaite aussi que le mode de rémunération des opérateurs Takaful soit amendé.

Finances News Hebdo : C'est la grande question du moment. Les banques participatives peuvent-elles démarrer sans Takaful et sans Sukuks ?

Saïd Amaghdir : L'écosystème de la finance participative se met en place de manière progressive et intelligente. Aujourd'hui, les banques participatives sont prêtes. Mais pour que celles-ci atteignent leur vitesse de croisière au Maroc et en Afrique, elles devront être accompagnées par deux piliers importants.
Le premier est relatif à l'assurance participative (Takaful), qui permettra de backer les produits bancaires. Le deuxième élément indispensable a trait aux Sukuks (certificats d'investissement Sharia compliant), qui doivent permettre aux banques de s'échanger de la liquidité.
Les sukuks permettront aussi aux organismes Takaful d'investir dans des produits sharia compatibles, car ils sont appelés à rentabiliser les primes collectées, notamment en ce qui concerne la retraite et l'épargne, pour les comptes des assurés.
Ces trois maillons de la chaîne doivent obligatoirement démarrer en même temps pour donner au client l'accès à une panoplie d'instruments qui soit conforme à sa conviction.

F.N.H. : Il semble pourtant qu'il y ait une divergence d'opinion entre le régulateur qui dit qu'un lancement décalé est possible, et les profession­nels qui jugent que c'est un non-sens. Quelle est la position de l'AMFP sur ce point ?

S. A. : Il y a un effort à faire pour vulgariser l'assurance classique elle-même au Maroc auprès du client lambda, notamment en ce qui concerne les produits d'épargne, de retraite etc. Et il y a un besoin de clarté pour le client.
Nous pensons que le fait de démarrer avec, par exemple, une mourabaha hybride, c'est-à-dire avec un produit bancaire conforme à la Sharia et validé par le CSO, adossé à une assurance classique, ne répond pas à la conviction de la clientèle cible.
Notre intérêt au niveau de l'association et de la profession de manière générale, c'est de respecter cette clientèle. Celle-ci a attendu pendant longtemps l'émergence de cette finance nouvelle. Qu'on lui offre au moins un produit complet, un produit bancaire participatif adossé à une assurance participative.

F.N.H. : Concrètement, faut-il freiner ou temporiser l'ouverture des premières banques participatives et attendre que tout soit prêt ?

S. A. : Je suis persuadé que le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, partage cet avis. Le wali de Bank Al-Maghrib, au moment de l'octroi des agréments aux banques participatives, a toujours demandé deux choses : où est l'assurance Takaful, et où sont les sukuks pour assurer le financement interbancaire ? L'AMFP partage à 100% le message du gouverneur. Il faut temporiser le lancement des banques, le temps que Takaful soit finalisé et que la première émission de sukuks soit réalisée.

F.N.H. : L'Association plaide aussi pour un amendement du mode de rémunération des opérateurs Takaful. Pourquoi ?

S. A. : Dans la loi actuelle, le businessmodel prévu pour l'assurance Takaful est une gestion Wakala. Cela signifie que la compagnie d'assurances Takaful se contente de gérer la collecte des primes, payer les sinistres, faire des réserves, et aussi un peu de placement financier. L'opérateur Takaful est rémunéré sur la base de ce travail à travers des commissions.
Mais ce modèle n'est pas viable de notre point de vue, car les organismes Takaful ne seront pas rémunérés sur la performance. Le risque réside dans un renchérissement du produit en amont, pour prélever plus de commissions, ce qui fait que la prime sera plus importante, et partant, cela impacterait la compétitivité du produit Takaful.
L'idéal serait de prélever une petite commission Wakala, et l'essentiel de la rémunération pour la compagnie serait issu de l'excédent dégagé. Car c'est bien sur cet excédent que l'on peut juger la pertinence et le savoir-faire de l'assurance. En dégageant un résultat positif, les assurés en récupéreraient une partie, et l'assureur Takaful une autre partie.
Il faut que la circulaire que prépare l'ACAPS sur la rémunération de l'assureur ne se limite pas uniquement à la Wakala, mais qu'elle instaure un intéressement de l'opérateur à la performance réalisée. ■


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