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Energie : Le Maroc dans le rouge
Publié dans Finances news le 01 - 11 - 2007

* Si la flambée des prix du baril de pétrole se poursuit, la Caisse de compensation accusera des arriérés de 3 milliards de DH d’ici la fin de l’année.
* La Fédération de l’énergie préconise de prévoir des ressources budgétaires complémentaires pour permettre à la Caisse de tenir ses engagements.
* Selon une étude, la moitié des réserves pétrolières prouvées et exploitables a été épuisée et les compagnies n’extrairont plus que 39 millions de barils par jour en 2030, contre 80 millions aujourd’hui.
* Pour le Maroc, la question des énergies alternatives, notamment le nucléaire, se pose avec acuité.
Un conflit éclate et le prix du baril s’envole ! Le Maroc, pays non producteur, doit subir de plein fouet ces hausses répétitives et rapprochées du prix du baril qui n’a pas le temps de reprendre son souffle avant qu’une autre hausse ne survienne. Le conflit au sud-est de la Turquie et au nord de l’Irak est le dernier évènement en date qui a provoqué une hausse vertigineuse du prix du baril qui s’est établi à 93 dollars.
Pour Moulay Abdallah Alaloui, Président de la Fédération de l’énergie, cette hausse va dangereusement déstabiliser les équilibres fondamentaux de la Loi de Finances 2008.
Rappelons à juste titre que la Loi de Finances 2007 avait tablé sur un prix du baril à 65 dollars alors qu’il avait frôlé et souvent dépassé les 80 dollars. Ces estimations dépassées par une flambée du baril ont causé un déficit compris entre 400 et 450 millions de DH et l’écart est appelé à se creuser davantage puisque l’année n’est pas encore terminée.
« En 2007 jusqu’à la mi-octobre, l’Etat a remboursé au secteur 8 milliards de DH sur un total de 9,5 milliards de DH prévu dans le Budget 2007. Ces versements ont permis d’apurer les arriérés des années antérieures et de diminuer substantiellement la dette de l’année en cours», explique-t-il.
Cependant, comme le confirme Moulay Alaoui à cause de la hausse du prix du baril non reflétée sur les prix à la pompe, le montant des subsides ont fortement augmenté depuis l’été. Et «au rythme actuel, si des ressources budgétaires supplémentaires ne sont pas dégagées, la dette de l’Etat pourrait atteindre 3 milliards de DH d’ici la fin de l’année», poursuit le Président de la Fédération.
Conséquence, les sociétés de distribution seront dans l’obligation de recourir à leurs propres frais aux emprunts bancaires pour maintenir l’approvisionnement régulier du marché. «Il en résulterait, à Dieu ne plaise, un ralentissement des investissements des sociétés de distribution», enchaîne Moulay Abdallah Alaoui. «Nous demandons ou préconisons que des ressources budgétaires complémentaires soient dégagées en 2007 pour permettre à la Caisse de compensation de faire face à ses engagements».
Des ressources budgétaires financières suffisantes évaluées sur la base du pétrole réaliste, entre 85 et 90 dollars le baril, et qui soient destinées à la Caisse de compensation.
Un marché privatisé et non libéralisé
Une brève analyse du secteur énergétique du Maroc permet de constater que c’est un marché qui est loin d’être libéralisé contrairement à ce qu’on pense. My Abdallah Alaoui approuve ce constat.
Pour lui, il n’y a pas de libéralisation mais une privatisation du secteur puisque les prix des combustibles sont négociés, discutés et structurés. Même le prix de la bombonne de gaz est calculé. «Il n’y a pas de concurrence, alors qu’elle est appréciée puisqu’elle permet de mettre les produits énergétiques et leurs prix en concurrence. Les subventions apportées au secteur sont détournées si l’on prend l’exemple du gaz butane qui est normalement destinée aux foyers dans la précarité. On constate ainsi que la bombonne de gaz est utilisée dans les chauffe-eau, les forages et les pompages d’eau et même certaines industries utilisent le butane qui est normalement subventionné, au détriment d’autres sources d’énergie. Ça fausse complètement le marché».
Mais l’on peut dire que l’incendie survenu il y a quelques années, a ouvert une brèche à l’importation des produits finis. L’importation assure aujourd’hui 20 % des besoins en produits pétroliers et 80 % des approvisionnements du pays sont assurés par la raffinerie de la SAMIR.
«Certes, la raffinerie a fait des efforts pour augmenter sa capacité de production pour faire face à la demande croissance des besoins en produits pétroliers, mais au-delà de 2012 avec le démantèlement douanier total, le marché sera ouvert aux sociétés d ’importation et la part de ces importations passerait dès lors de 20 à 50 %», poursuit le Président de la Fédération.
C’est une bonne chose puisque cela permettra un contrôle des prix. Ainsi, beaucoup de pays recourent et à la production et à l’importation de produits pétroliers pour éviter les coûts de production élevés. C’est le cas de certains pays africains qui, même en ayant des raffineries, procèdent à l’importation. Un marché libre pousserait la Samir à faire des efforts de compétitivité et de productivité pour se maintenir sur le marché et cela passe par une meilleure qualité du produit et un coût d’exploitation plus bas.
Le nucléaire plus que jamais à l’ordre du jour
Ardant défenseur et seul à avoir ouvertement évoqué le développement du nucléaire à usage civil au Maroc, Moulay Abdallah Alaoui a vu son rêve se réaliser. Ainsi, le dossier du nucléaire serait sur de bons rails. Suite à la visite de Nicolas Sarkozy, ce dernier a donné des échos favorables quant à une éventuelle coopération d’autant que l’expérience française a fait ses preuves. Dans ce sens, la semaine prochaine connaîtra la visite d’officiels marocains qui rencontreront leurs homologues français à Paris à ce sujet. Cela dit, ce n’est là qu’une action d’exploration puisque la voie reste ouverte à d’autres partenaires.
Une chose est sûre, le Maroc devrait étudier sérieusement le renforcement des énergies alternatives puisque selon une étude récente, réalisée par un cabinet de renommée mondiale et publiée récemment à Londres, le pic pétrolier brut de la planète a été atteint en 2006 où la moitié des réserves prouvées et exploitables a été épuisée par l’activité humaine et le développement économique. «L’extraction de l’or noir serait désormais sur une pente déclinante de 3 % par an.
Et les compagnies n’extrairont plus que 39 millions de barils par jour en 2030 contre 80 millions aujourd’hui. Ce qui revient à dire, toujours selon les scientifiques, appuyés en cela par l’Agence Internationale de l’Energie, que les réserves prouvées, exploitables et rentables au coût actuel ne sont pas, contrairement aux estimations officielles, de 1.200 milliards de barils mais de 854 milliards de barils», conclut Moulay Abdallah Alaoui.
Ce qui revient à dire que les chiffres souvent avancés par les pays producteurs de pétrole ne sont pas d’une transparence réelle. Le Maroc doit donc prendre les devants dans ce domaine.


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