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Libre-échange
Publié dans Finances news le 24 - 11 - 2005

Le volume du commerce entre les pays de l’UMA reste en deçà de 0,2% du commerce mondial. Dans un monde dominé
par les puissances économiques, l'intégration régionale est pourtant un impératif stratégique.
Le Directeur général du Fonds monétaire international, Rodrigo De Rato, a appelé à activer les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb, notamment le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.
Intervenant lors d’une rencontre avec les ministres des Finances des trois pays sur les possibilités d’intégration dans la région, De Rato s’est dit étonné que le volume du commerce entre ces Etats reste en deçà de 0,2% du commerce mondial. Alors que les trois pays représentent un marché potentiel de plus de 75 millions d’habitants.
Le Directeur général a insisté sur le fait qu’«il fallait laisser de côté les rivalités politiques pour se pencher sur les questions économiques et relever les défis du futur».
«La réforme tarifaire (douanière) en Algérie, la réorganisation des Douanes au Maroc et la mise en place d'un système informatique d'échange de données en Tunisie sont des «réussites» qui encouragent la coopération inter-maghrébine », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le DG du FMI a appelé à la construction d’une autoroute transmaghrébine pour faciliter les échanges et a souligné la nécessité d’ouvrir les frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, principal handicap dans le processus d’intégration de l’UMA. De Rato a invité les trois pays à «oeuvrer pour réaliser entre eux une intégration commerciale et économique à grande échelle».
Il est inconcevable que chaque pays du Maghreb cherche à tisser des liens de coopération avec d’autres partenaires économiques. Des liens qui peuvent atteindre la consécration des accords de libre-échange comme c’est le cas pour le Maroc, alors que les atouts et les options de complémentarité restent inexploitables. En gros, un terrain vierge reste à exploiter et à plusieurs niveaux. Le coût du «non» Maghreb est visible à plus d’un titre sur le tissu économique et social de chaque pays et tous les Etats concernés devraient perdre encore des points de leur croissance faute de sa réalisation.
Il est préférable de passer par l’intégration régionale avant de consolider les liens de coopération et de partenariat avec deux géants de l’économie mondiale, à savoir les Etats-Unis et l’Union européenne.
Multiplication des accords
Pour rappel, le Maroc a signé d’un côté un accord de libre-échange avec les Etats-Unis qui est une première pour un pays africain. De l’autre côté, cette fois-ci avec l’Union européenne, les termes d’un accord commencent à se dessiner clairement dans le cadre du respect des intérêts mutuels. Afin de développer ses relations interarabes, la signature de la déclaration d’Agadir : qui concerne quatre pays (Maroc, Tunisie, Egypte et Jordanie) : a placé les jalons pour une ZLE arabe. Plusieurs autres pays, notamment le Liban, ont manifesté leur intérêt pour y adhérer. Cette ZLE serait le préambule au Marché commun arabe. Un projet plus vieux que celui de l’Union européenne mais qui n’a jamais vu le jour pour des raisons purement politiques.
Dans un monde dominé par les puissances économiques, l'intégration régionale est un impératif stratégique.
L’option d’ouverture et de libéralisation des échanges extérieurs est un choix irréversible pour le Maroc. Sur le plan régional, l’Union du Maghreb Arabe s’est arrêtée au niveau des documents officiels et autres institutions administratives.
L’espace maghrébin, loin d’être concrétisé dans la réalité, reste une utopie. Contrairement à l’Europe qui avait plusieurs obstacles pour aboutir à l’union, les pays du Maghreb ont tous les atouts pour réussir leur intégration, du moins économique.
Au moment où les regroupements régionaux prennent des dimensions continentales et régionales, nos pays, en revanche, progressent à des vitesses différentes, et il reste, encore pour eux, des progrès à réaliser.
Pour faire face aux effets de la mondialisation, le temps est aux entités de gros calibres. L’espace maghrébin a tous les ingrédients pour réussir, fallait-il trouver la bonne volonté. Un espace commun qui va conduire vers une intégration progressive sur plusieurs étapes tout en préservant les spécificités nationales.
Les intérêts économiques peuvent arranger les dissidences politiques et l’histoire a donné plusieurs exemples. Les atouts de complémentarité intermaghrébine sont donc prometteurs.
2% de perte de PIB par an
Malgré les richesses diverses et variées que ce soit sur le plan humain ou naturel dont dispose le Maghreb, il est fort regrettable de constater que les produits intérieurs bruts (PIB) des cinq pays de l’UMA ne représentent même pas 10% de celui de la France. Des études menées par plusieurs analystes économiques ont révélé que le retard accusé dans le processus d’intégration fait perdre à chaque pays de la région plus de 2% de son PIB par an. En revanche, le niveau du commerce intermaghrébin ne dépasse pas les 5 à 6 %, alors que l’investissement privé reste extrêmement limité.
Un marché maghrébin de plus de 100 millions de consommateurs est, de nos jours, une nécessité au regard des exigences des grandes entreprises et des bailleurs de fonds.
En tout cas, la création à l'horizon 2010 d'une grande zone de libre-échange à l'échelle de l'ensemble méditerranéen, doit favoriser la construction du marché maghrébin.
Considéré comme un choix stratégique, ce projet serait pour le Maroc un vecteur de diversification de son économie et permettra la promotion des partenariats industriel et financier. Ce sera aussi un atout pour l'attractivité des investissements directs étrangers.
Une telle entité aurait, sans nul doute, une position plus ou moins confortable pour négocier avec l'Union européenne ou les Etats-Unis et pourrait, par la même, disposer de son avenir.


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