La Fondation Hassan II pour les MRE dénonce les attaques racistes en Espagne    Sahara : Le passage Amgala-Bir Oum Grine divise le gouvernement mauritanien    Armement : Le Maroc envisage de commander des avions Rafales    Maroc : Les FAR enquêtent sur des violences contre un migrant en mer    CHAN 2024 : Apprendre de la défaite face au Kenya pour être mieux face à la Zambie (Tarik Sektioui)    Morocco braces for intense heatwave with temperatures up to 47°C    Maroc : Ibtissam Lachgar déférée devant le tribunal en détention préventive    Moroccan BDS leader and human rights activist Sion Assidon in intensive care    Salon du livre de Panama : Inauguration du pavillon du Maroc, invité d'honneur    L'Agence marocaine du développement numérique et le Centre mondial du commerce de Dubaï affirment leur alliance pour l'essor numérique africain    Taroudant lance plusieurs chantiers d'infrastructures et de réhabilitation    Le Maroc exporte 834 millions d'euros de fruits et légumes vers l'Espagne en 5 mois seulement    Axe Amgala-Bir Moghrein : La route qui irrite Alger    Paris-CDG : suspension d'un contrôleur aérien après un message « Free Palestine »    Au Royaume-Uni, le Trésor gèle les avoirs de deux ressortissants marocains pour leur rôle présumé dans un trafic international de migrants    Revue de presse de ce mercredi 13 août 2025    La fédération kényane condamnée à plus de 500 000 dirhams d'amende pour manquements sécuritaires lors de la rencontre contre le Maroc    Le WAC empoche 6 millions de dirhams pour le transfert de Jamal Harkass vers Damac FC    PSG : Gianluigi Donnarumma officialise son départ et exprime sa déception    Ballon d'Or 2025 : Hakimi vs Dembélé, Luis Enrique tempère    La Bourse de Casablanca ouvre sur une note quasi-stable    Ligne maritime Agadir-Dakar : Un projet qui stimulera les échanges bilatéraux et panafricains    Maroc : les exportations artisanales progressent de 14 % à fin juillet 2025    Moyen Atlas : Découverte des plus anciennes dents de Turiasauria en Afrique    Un audit de l'USAID conclut à la gestion régulière par Deloitte Conseil de plus de trois millions de dollars alloués au programme de développement socio-économique de Marrakech-Safi    L'AMMPS réfute l'existence d'une pénurie massive de médicaments pour maladies chroniques    Les prévisions du mercredi 13 août 2025    Managem maintient un chiffre d'affaires stable à 4,42 MMDH au premier semestre 2025    "Voix de Femmes", Tétouan célèbre les talents féminins    Du citoyen abstentionniste au citoyen juge : la mutation silencieuse de la démocratie marocaine    La Mauritanie se rapproche des Etats du Sahel    Maroc : Assidon, le militant anti-normalisation avec Israël, en soins intensifs    Liban : Le Hezbollah procède à la sécurisation de ses fiefs    Gaza : La quasi-totalité de la bande évacuée de ses habitants ou devenue inhabitable    Emplois fictifs et favoritisme : Les magistrats financiers traquent les fonctionnaires fantômes    Le fonds souverain norvégien se désengage de plusieurs entreprises israéliennes en raison du conflit à Gaza    Droits de douane: Trump prolonge de 90 jours la trêve commerciale avec la Chine    Indonésie : un séisme de magnitude 6,3 frappe la Papouasie    Maroc : Une vague judiciaire sans précédent ébranle les réseaux de corruption    «Le Maroc a répondu promptement à notre demande en fournissant deux avions Canadair pour lutter contre les feux ruraux», se réjouissent les autorités portugaises    Ballon d'or 2025 : Achraf Hakimi et Yassine Bounou en tête du vote du public    La marine indienne conclut la visite de l'INS Tamal à Casablanca par un exercice conjoint    CHAN 2024 / Officiel: le Kenya sanctionné après les débordements du Kenya-Maroc    Le Maroc accueillera le tournage du nouveau film bollywoodien «Captain India»    Le Maroc invité d'honneur du 21e Salon international du livre de Panama    Le Festival Voix de Femmes revient à Tétouan pour sa 13e édition    L'été dans le Nord. Maroc Telecom électrise les plages    Le Maroc honore de sa présence le salon international du livre de Panama du 11 au 17 août    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les expropriés sont mieux protégés
Publié dans Finances news le 22 - 03 - 2007

* La procédure d'expropriation peut se révéler quelquefois préjudiciable aux intérêts de l'Etat et des administrés.
* Les indemnités varient selon plusieurs critères qui traduisent en fait un marché foncier mouvementé.
Nul ne peut être contraint de céder sa propriété si ce n'est pour cause d'utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité». Ce principe fondamental du droit civil marocain a toujours trouvé sa limite chaque fois que la notion «d'utilité publique» apparaît. Une notion très élastique, parfois abusive mais toujours ayant un souci d'intérêt général. Il faut dire que le débat doctrinal sur la question n'a pas été clair. Que ce soit du point de vue de l'Etat où de celui des intérêts privés qu'il faut absolument sauvegarder. Dans le cas de l'expropriation, «l'utilité publique» est perçue comme une opportunité dont toute la collectivité, y compris celui qui va «perdre» son terrain ou son lotissement, va bénéficier. Cette logique administrative, qui est née en France, a fini par admettre toute une procédure d'expropriation applicable aussi au Maroc, afin de mieux garantir les droits des administrés.
Mais il va falloir d'abord déterminer avec précision quels sont les critères qui permettent de dire que tel ou tel projet présente une utilité publique. Pour éviter toute confusion, la personne morale de droit public suffit pour donner à un projet déterminé un but d'intérêt général.
C'est ainsi que l'utilité publique est reconnue aux espaces verts, zones industrielles, lotissements construits pour l'Etat, centres de loisir, barrages, routes… la liste ne peut jamais être exhaustive. C'est pourquoi l'évolution jurisprudentielle au Maroc s'est intéressée surtout à porter une attention particulière aux dédommagements. C'est là un aspect très important de la procédure d'expropriation. Des dédommagements qui varient selon que les zones concernées par l'expropriation se situent dans un périmètre urbain, périurbain ou rural.
Il faut remarquer que la déclaration d'utilité publique, qui informe le public des divers aspects du projet, peut faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir pour en obtenir l'annulation. Mais ce genre de recours est rarement bénéfique pour l'exproprié qui se voit «obligé» de demander par exemple à l'Administration de reporter sa décision ou faire un recours gracieux auprès des autorités administratives supérieures.
La procédure de l'expropriation prévoit aussi la réalisation d'une enquête parcellaire pour bien déterminer l'étendue du champ de l'expropriation. C'est par le biais de cette délimitation que les terrains deviennent cessibles. Le juge chargé de suivre les étapes de l'expropriation fixe les indemnités. Le droit à indemnisation de l'exproprié s'ouvre automatiquement après «l'extinction des droits réels et personnels qui affectent le bien». Il faut dire aussi que si l'exproprié n'est pas satisfait de l'indemnité fixée au départ, il peut faire appel. Mais l'action en appel ne suspend pas le jugement rendu en première instance par le tribunal administratif. Une certaine coutume juridique s'est installée, à tort ou à raison, affirmant que les indemnités obtenues à l'amiable sont moins intéressantes que celles obtenues par voie contentieuse. D'un autre point de vue, les indemnisations sont étroitement liées à la bonne identification des terrains ; ce qui nécessite de disposer de documents graphiques et écrits. Une condition peu satisfaite et qui ne concerne que les terrains immatriculés. La sécurité foncière est également déterminante. Du moment que les
documents consacrant les droits immobiliers n'ont pas une force juridique absolue lors des procès lents que les tribunaux marocains ont du mal à gérer.
Il faut aussi souligner que la procédure d'expropriation pour cause d'utilité publique, telle qu'elle est comprise par les tribunaux et appliquée par l'Administration, peut se révéler préjudiciable aux intérêts publics. L'appropriation des sols est très coûteuse pour le Budget de l'Etat. D'autres formules peuvent en effet être imaginées afin de conclure une sorte de partenariat permettant aux propriétaires des terrains fonciers de participer aux projets. Surtout pour les terrains urbains qui sont la cible de fortes spéculations foncières.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.