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Hausse du prix des hydrocarbures : Les entreprises sur les rotules
Publié dans Finances news le 15 - 05 - 2008

* Si le Budget de la compensation prévu est de 20 Mds de DH, on parle actuellement d’un Budget de 40 Mds de DH à cause de la flambée du prix du pétrole.
* Le Maroc possède un fort potentiel en énergies renouvelables: 300 jours d’ensoleillement par an et une vitesse moyenne de vent, dans certaines zones, qui dépasse les 6 mètres/seconde.
La facture énergétique se gonfle de plus en plus, menaçant ainsi l’équilibre financier de l’Etat, la compétitivité des entreprises nationales et, à long terme, le pouvoir d’achat du simple citoyen. En effet, la facture pétrolière a presque doublé en l’espace de deux ans pour atteindre 44 milliards de DH en 2006. Continuant sur le même trend haussier, elle a dépassé la barre des 50 Mds de DH en 2007. Au début, les analystes internationaux avaient cru que cette flambée connaîtrait un reflux dès qu’elle aura dépassé la barre fictive des 100 dollars le baril. Pourtant, le prix du Brent ne cesse d’augmenter, dépassant les 120 dollars le baril.
Les événements qui ont provoqué cette hausse, les conflits géostratégiques au Moyen-Orient, l’augmentation flagrante de la demande des pays émergents, notamment la Chine et l’Inde persistent toujours. Ainsi, le prix de l’or noir reste tiré vers le haut. En contrepartie, l’Etat continue de mettre la main à la poche pour soutenir les prix tout en aggravant les charges de compensation. Selon le rapport de Bank Al-Maghrib (BAM) concernant la politique monétaire, «les charges de compensation des produits pétroliers sont en forte croissance puisqu’elles ont crû de 21% en 2007 pour atteindre 10,3 milliards de dirhams, contre 12% en 2006».
Vu le déphasage entre le prix prévu par la Loi de Finances 2008 et le prix enregistré actuellement, le problème lié à l’alourdissement des charges de l’Etat dont l’objectif est le soutien des prix, se posera avec plus d’acuité en 2008. «Dans le cadre de la Loi de Finances 2008, il est prévu d’y consacrer une enveloppe globale de 8,7 milliards de dirhams, hors arriérés, sur la base d’un scénario plutôt optimiste à 75 $ le baril, soit une hausse de 50% par rapport à la Loi de Finances 2007», stipule le rapport de BAM.
De ce fait, avec le soutien du prix du pétrole qui coïncide avec une hausse des prix des produits alimentaires subventionnés et une augmentation des salaires, l’Etat risque de perdre son équilibre financier. Selon Youssef Benali, économiste-actualiste, «si le Budget de la compensation prévu est de 20 Mds de DH, on parle actuellement d’un Budget de 40 Mds de DH». Il ajoute que «l’augmentation des charges de compensation liées, entre autres, au soutien des prix des hydrocarbures intervient parallèlement à une baisse des taux d’imposition, général et IS en particulier. Cela provoquerait à long terme un déséquilibre financier au niveau du Budget de l’Etat. Je pense que l’Etat devra émettre des bons du Trésor pour faire face à ce déficit».
La hausse du prix du pétrole
amortit le développement
La hausse du prix des hydrocarbures constitue un obstacle de premier ordre au développement des entreprises marocaines dont la majorité est constituée de petites et moyennes entreprises (PME). Rappelons à ce niveau que l’Etat accorde des subventions, principalement aux PME, pour faire face à la surenchère du prix des hydrocarbures.
Selon Youssef Benali, «au moment où la compétitivité des produits nationaux traverse une véritable crise, chose qui se manifeste au niveau du déficit commercial, cette évolution du prix du pétrole alourdit les charges des entreprises nationales provoquant ainsi une hausse des prix des produits, facteur déterminant de la demande».
Cet effet touche même les grandes entreprises. Pour preuve, Royal Air Maroc (RAM), qui oeuvre dans un secteur en pleine expansion, a publié récemment un communiqué qui met en exergue les impacts de cette majoration des prix du combustible. En fait, l’augmentation de plus de 60% des prix des carburants durant le premier semestre des deux dernières années aura des conséquences néfastes sur l’équilibre financier de l’entreprise. Malgré la hausse de 15% de son activité. Selon le communiqué de la RAM, «la compagnie fait face depuis le début de l’année en cours à une envolée exceptionnelle du prix du carburant avion qui a augmenté ses charges et généré une forte hausse de sa facture carburant». Pour y faire face, l’entreprise prévoit un ensemble de mesures : baisse de la consommation de carburant, installation de «winglets» sur les avions pour réduire la consommation…
Suivant l’exemple de la RAM, les entreprises, notamment les petites structures, doivent faire appel à de nouvelles méthodes de gestion comme l’audit énergétique. C’est un outil efficace d’analyse du processus de production dont l’objectif est l’évaluation de la performance énergétique des entreprises, l’analyse des causes des insuffisances et la proposition d’actions correctives.
Faut-il avoir recours
à d’autres sources ?
Vu les niveaux critiques atteints par les prix des hydrocarbures, l’investissement dans la recherche de nappes pétrolifères constitue actuellement un choix rationnel. À cet égard, l’investissement dans l’exploration pétrolière a dépassé 600 millions de DH en 2006. Selon Youssef Benali, «la recherche de nouvelles nappes pétrolifères est devenue une exigence. Cependant, ce choix dépend du volume des investissements colossaux requis et il ne faut pas s’aventurer à ce niveau». En outre, l’ONE étudie la possibilité de mise en place d’une centrale nucléaire pour la production de l’électricité. Soulignons à ce sujet que l’énergie nucléaire reste la moins chère. «La mise en place de stations nucléaires coûte très cher en investissement. Mais elle est très raisonnable à long terme. Aujourd’hui, elle constitue la principale source énergétique dans plusieurs pays d’Europe comme c’est le cas en France où elle assure 60% des besoins énergétiques».
Par ailleurs, les énergies renouvelables constituent des sources propres et dont le Maroc possède un fort potentiel : climat du pays permettant de garantir un ensoleillement de 300 jours/an, vitesse moyenne du vent dans certaines zones dépassant les 6 mètres/seconde.
Bref, la forte dépendance du Maroc vis-à-vis de l’étranger en besoins énergétiques, fragilise l’économie nationale. Réciproquement, l’investissement dans les différentes sources d’énergie alternatives permettra de réduire la dépendance aux fluctuations des marchés internationaux, la création de milliers d’emplois tout en assurant une baisse des charges de compensation qui absorbent la moitié du Budget public d’investissement.


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