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Chaâbi-Sefrioui : La guerre des tranchées
Publié dans Finances news le 17 - 07 - 2008

* Au caractère bien trempé de l’un, s’oppose la retenue de l’autre.
* Leur point commun : leur métier, lequel constitue aujourd’hui la pomme de discorde.
Ils occupent bien la scène médiatique ces dernières semaines. Ils sont sans doute les hommes d’affaires les plus médiatisés du moment. Le sont-ils pour autant grâce au brio avec lequel ils ont su faire prospérer leurs affaires respectives ? Il y a de ça. Mais ce n’est pas tout. Ils sont surtout devenus «populaires» grâce à la guerre des tranchées, dont la presse sert de caudataire, à laquelle ils se livrent. Une guéguerre aux allures de querelle d’intérêts qui aurait manifestement bonne place dans l’intéressante émission «Y a que la vérité qui compte», diffusée sur la chaîne française TF1.
C’est passionnant. Passionnant de voir deux hommes aussi nantis se livrer bataille pour des bouts… de terre représentant, convenons-en, des enjeux financiers énormes. Cela rappelle la fameuse époque des riches propriétaires terriens, du temps de la féodalité.
Chaâbi et Sefrioui, tout les oppose. Même si, ironie du sort peut-être, ils ont la chance (ou malchance ?!) d’exercer le même métier : promoteur immobilier. Un métier bien lucratif en ces temps où la flambée des prix de l’immobilier enrichit encore davantage les promoteurs et prive l’accès au logement aux plus démunis. Ce métier qu’ils partagent pourtant est, aujourd’hui, comme tout le monde le sait, l’objet de leur différend. Cela, avec le recul nécessaire, n’est point surprenant… pour qui connaît bien Chaâbi.
Le Président du Groupe qui porte si bien son nom a, en effet, un caractère bien trempé. Un trait de caractère que tout le monde lui reconnaît. Pour lui, c’est simple : un chat est un chat, et il faut l’appeler comme tel. Et il ne mâche pas ses mots, fussent-ils adressés aux pouvoirs publics. Porter des gants, ce n’est pas du tout son truc. Son verbe cru choque.
Cette manie de dire «sa» vérité, en toute circonstance, et quel que soit son interlocuteur, il la tient peut-être de son parcours atypique. Il le revendique, d’ailleurs, à chaque occasion. Il a bâti son empire «à force de travail et sans bénéficier d’une quelconque faveur de l’Etat marocain», se plait-il à souligner. Autodidacte, il est parti en effet de rien pour devenir quelqu’un. Un homme d’affaires riche et puissant.
C’est peut-être parce qu’il soutient avec triomphalisme qu’il ne doit rien à personne qu’il ne s’embarrasse pas de formalisme. Même avec ses «confrères» avec lesquels il partage les sièges de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers. Tantôt parlementaire, tantôt Président de la FNPI, ses sorties médiatiques fracassantes à l’égard des pouvoirs publics et de son plus grand concurrent dans le microcosme des affaires, Anas Sefrioui, suscitent l’indignation au sein de l’Etat et créent un malaise au sein de la Fédération. Ce qui lui a valu, vraisemblablement, de démissionner récemment de son poste de Président de la FNPI.
Il réclamait et réclame toujours la transparence (à travers des appels d’offres en bonne et due forme) dans le processus de cession des terrains de l’Etat, qualifiant au passage Sefrioui de privilégié qui bénéficie des largesses d’un Etat jugé bien généreux.
Son combat, dans l’absolu, est noble. C’est tout à son honneur, car la transparence dans la passation des marchés publics est l’un des principes fondamentaux de la bonne gouvernance et de la bonne conduite des affaires publiques.
Pourtant, il semble légitime de se demander si, en un demi-siècle en tant qu’opérateur dans le secteur de l’immobilier, Miloud Chaâbi n’a jamais bénéficié d’aucune faveur de l’Etat, celui dont il critique aujourd’hui avec véhémence les rapports soi-disant privilégiés qu’il entretient avec le Président du Groupe Addoha, Sefrioui. Lui s’en défend vigoureusement en tout cas. L’opinion publique, elle, fera son propre jugement.
Encore faut-il se demander pourquoi il est le seul, au sein de la corporation, à élever la voix et à protester ? Les autres promoteurs ne se sentent-ils pas concernés, voire lésés ou s’inscrivent-ils plutôt en faux contre les procédures qu’il dénonce ? C’est à voir.
A son opposé, Sefrioui est d’un tempérament plutôt calme. Actif industriel au début des années 80, il a actuellement 20 ans de métier dans la promotion immobilière depuis qu’il a créé la société Douja Promotion Groupe Addoha en 1988. Sa sérénité apparente ne l’empêche pas pour autant de répliquer sévèrement aux piques lancées par Chaâbi…, tout en plaidant la bonne foi et en défendant la légalité dans le processus d’attribution des marchés dont il a bénéficié… de gré à gré. Légitime défense, dira-t-on.
Transparence ?
Aujourd’hui, quelles que soient les arguties avancées par les uns et les autres, il est évident que toutes ces polémiques autour de la cession des terrains de l’Etat a enfoncé le clou de la suspicion qui a toujours entouré la passation des marchés publics. C’est dire que la situation actuelle, que l’on se place d’un côté ou de l’autre, ne plaide en aucune manière à mettre de la lumière sur cette affaire de cession gré à gré de terrains à Sefrioui. Ainsi, au crédit de ce dernier et de Chaâbi, on ne peut que supposer qu’ils sont de bonne foi.
La vérité, la seule qui peut concrètement être servie aux nombreux observateurs qui suivent cette affaire de près, ne peut provenir que de l’Etat. Un Etat actuellement pointé du doigt et qui se doit de faire sauter la chape de plomb qui recouvre encore le fameux principe de l’ «encouragement à l’investissement». Un terme aux rouages encore flous dont le contenu doit être dépoussiéré, explicité et porté sur la place publique au nom du sacro-saint principe de la transparence. Transparence à laquelle ont sacrifié tant Chaâbi que Sefrioui en décidant d’emmener à la cote des sociétés de référence comme Snep et Addoha. Transparence qui voudrait que l’intérêt de la collectivité prime sur les intérêts personnels.


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