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Entretien avec Larbi Bencheikh, Directeur général de l’OFPPT : Un contrat-programme en vue
Publié dans Finances news le 18 - 09 - 2008

* Dans cet entretien Larbi Bencheikh, Directeur Général de l’OFPPT étale les préparatifs de l’Office pour la rentrée ainsi que les axes stratégiques de l’intervention de l’OFPPT en vue de répondre aux secteurs émergents et prioritaires
Finances News Hebdo : Comment l’OFPPT s’est-il préparé à la rentrée 2008-2009, surtout en prévision des grands objectifs fixés dans le cadre du plan d’action ?
Larbi Bencheikh : Après la réalisation du Plan de Développement Quinquennal 2002-2003/2007-2008 qui a permis la formation de plus de 400.000 bénéficiaires, nous nous sommes engagés dans un nouveau défi, celui de former dans les secteurs porteurs 650.000 jeunes sur la période 2008-2009 / 2012-2013 .
La rentrée 2008/2009 constitue la première étape dans la concrétisation de cet ambitieux programme, et ce par l’accueil de 194.000 stagiaires. Les effectifs seront ainsi en hausse de 17% par rapport à l’année dernière.
Pour parvenir à ce développement, l’OFPPT a entrepris l’extension du dispositif de formation, porté à 288 établissements, contre 265 en 2007/2008, renforcé la Formation Qualifiante et étendu la formation aux établissements pénitentiaires et aux centres conventionnés, et ce en dans un cadre concerté avec les professionnels, les institutionnels, les ONG, etc.
Cette hausse substantielle des effectifs des stagiaires est destinée à répondre aux besoins croissants en ressources humaines qualifiées des secteurs émergents ou prioritaires comme les : TIC, offshoring, automobile, aéronautique, agroalimentaire, transport, textile-habillement, tourisme, BTP…
F. N. H. : Est-ce que vous pensez que l’Office est doté des moyens humains adéquats pour mener à bien sa mission ?
L. B. : Le dispositif de l’OFPPT est en évolution constante. Ce qui induit des besoins continus en terme de ressources humaines, notamment le corps formateur. Nous comptons actuellement plus de 7.300 collaborateurs dont 4.750 formateurs ; ce chiffre est appelé à augmenter, notamment dans les secteurs de pointe tels que les TIC, l’aéronautique, le tourisme, l’automobile, l’agroalimentaire, le transport & logistique, le BTP…, secteurs dans lesquels les recrutements sont en nette augmentation.
Cependant, l’OFPPT a quelques difficultés à trouver des profils de formateurs adaptés à ses besoins, en l’occurrence dans les secteurs précités. A titre d’exemple, sur 1.000 candidatures examinées pour des postes de formateurs dans le secteur du tourisme, nous n‘avons retenu en fin de compte que 140 formateurs.
Pour pallier ces difficultés, l’OFPPT fait appel à l’expertise internationale et à ses Centres de Développement des Compétences (CDC) pour assurer la formation et le perfectionnement des formateurs, particulièrement les nouvelles recrues, conformément aux exigences techniques et scientifiques de ces différents secteurs.
Toujours dans la logique de se doter de ressources humaines à la hauteur des exigences de qualité, l’OFPPT a procédé à la généralisation de l’administration des bilans de compétences au bénéfice des formateurs, qu’il a assortie de plans de perfectionnement individualisés et de stages en milieu professionnel.
Les CDC, 7 au total, qui assurent, par ailleurs, la veille technico-pédagogique, la réingénierie des filières et de la formation assurent aussi la certification des formateurs, avec l’appui d’expertises internationales (CNAM, SAP, Oracle, Cisco, Microsoft,…) et la forte implication des professionnels de tous les secteurs.
J’aimerais, à ce sujet, insister sur l’importance que nous accordons à la «qualité» des formateurs. C’est un axe stratégique pour la qualité de la formation dispensée à l’OFPPT.
F. N. H. : Les budgets actuellement alloués à la formation sont-ils à la hauteur des ambitions des objectifs tracés ?
L. B. : Je serais tenté de dire que les moyens financiers alloués à l’OFPPT sont insuffisants d’autant plus que nous nous sommes engagés dans un programme ambitieux de développement de l’offre de formation, pour la formation de 650.000 jeunes à l’horizon 2012/2013 et que nous sommes fortement sollicités pour répondre qualitativement et quantitativement aux besoins en ressources qualifiées de tous les secteurs économiques.
Pour rappel, les effectifs ont été multipliés par 3,5 depuis 2002 (de 57.000 en 2002/2003 à plus de 195.000 en 2008/2009) alors que les principales sources de financement n’ont pas connu le même rythme de croissance.
Pour respecter les engagements pris et faire face à la hausse des dépenses engendrées par la hausse des effectifs des stagiaires et le renforcement du dispositif, l’OFPPT a entrepris dès 2002/2003 de profondes réformes des méthodes de gestion, par l’adoption d’une approche d’optimisation et de mutualisation des ressources et des moyens existants et la modernisation des modes de management au niveau central, régional et au sein même des établissements.
Ainsi, nous avons procédé à la spécialisation des espaces de formation, créé des complexes de formation, optimisé les durées de formation pour certaines filières, généralisé le roulement... Nous avons également favorisé la formation par alternance, encouragé la formation en entreprises et instauré le respect des quotas horaires des formateurs.
Ces efforts ont permis de réduire le coût de la formation, passé de 13.000dh /an/ stagiaire à moins de 8.700 DH tout en stabilisant les effectifs du personnel.
Je dois également ajouter à ce propos que l’OFPPT participe à hauteur de 30% à son propre budget grâce à la diversification de ses ressources propres. Le montant global de cette participation a été multiplié par 6 entre 2002 et 2008.
Néanmoins, pour garantir le développement du dispositif et assurer l’accompagnement des grands projets structurants par les ressources qualifiées nécessaires, l’OFPPT doit pérenniser et accroître les moyens et les sources de financement.
C’est pour cela que le programme quinquennal 2008-2009/2012-2013 fera l’objet d’un contrat-programme entre l’OFPPT et l’État, afin de disposer des moyens humains et financiers en conséquence.
F. N. H. : Quels sont les chantiers urgents fixés dans le cadre de la rentrée 2008-2009
L. B. : Comme je l’ai déclaré plus haut, la rentrée 2008/2009 verra l’admission en formation de 195.000 stagiaires. Il s’agit de répondre aux besoins croissants, au profit des secteurs émergents ou prioritaires comme les TIC, l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l'agroalimentaire, le transport, le textile habillement, le tourisme, le BTP…
Ces 2 derniers secteurs bénéficieront d’une attention particulière. Concernant l’hôtellerie-tourisme, et dans le cadre de la concrétisation de «la Vision 2010» par la mise à disposition de ressources humaines compétentes, le réseau de l’OFPPT constitué de 15 établissements sectoriels et d’un CDC en plus de centres polyvalents abritant des filières en hôtellerie/tourisme, accueillera 16.000 stagiaires ; cet effectif n’était que de 1.600 en 2002-2003.
Concernant le BTP et pour accompagner par les ressources humaines nécessaires l’essor sans précédent du secteur, l’OFPPT a mis en place une stratégie, en concertation avec la FNBTP. La part du secteur BTP dans le dispositif de l’OFPPT passera de 10% à près de 20%. Ainsi, les effectifs passeront à plus de 40.000 stagiaires au titre de la rentrée 2008-2009, soit une évolution de 135% par rapport à 2007/2008.
F. N. H. : Enfin, l’OFPPT a toujours été un outil d’intégration fiable dans le marché du travail ; est-ce que les réalisations de l’Office sont satisfaisantes ?
L. B. : L’insertion des lauréats est une de nos plus grandes préoccupations. Nous y accordons beaucoup d’importance car il s’agit de l’aboutissement du processus de formation et d’un indicateur décisif de la qualité de la formation reçue.
Pour cette raison, nous menons annuellement des enquêtes sur l’insertion de nos lauréats. La dernière enquête qui a porté sur un échantillon représentatif de près 11.000 lauréats tous niveaux et secteurs confondus, a démontré une nette amélioration du taux d’insertion qui varie actuellement entre 75 et 100%.
Les secteurs qui affichent les taux les plus élevés sont : l’audiovisuel (100%), l’hôtellerie, le tourisme (82%) le BTP (76%), le transport (89%), l’agroalimentaire et la plasturgie (87%), les arts graphiques (88%) et enfin le textile habillement (73%).
Ces bons résultats nous confortent dans notre démarche, basée sur une offre de formation mise en place en anticipation des besoins des entreprises et en concertation avec les professionnels, qui nous permet d’offrir des cursus de qualité qui assurent une grande employabilité des lauréats et favorisent leur insertion professionnelle.


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