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Inondations de Tanger : Le jeudi noir !
Publié dans Finances news le 30 - 10 - 2008

* Il a fallu 6 heures et 176 mm de pluie en ce jeudi
23 octobre pour plonger la ville du Détroit, qui
prétendait être en mesure d’accueillir l’Expo 2012, dans le chaos.
* Certains témoins assurent que la Protection civile œuvrait à l’extérieur de la ville pour sauver la zone industrielle et autres installations, tandis que les populations ont été laissées à leur sort.
* Les élèves des écoles et crèches ont été bloqués dans les écoles de certains quartiers jusqu’aux
premières heures du matin.
Un jeudi pas comme les autres que celui du 23 octobre. Les habitants du Détroit ont carrément cru que c’était la fin du monde, comme explique une Tangéroise qui n’en revient toujours pas. Ce jeudi, il a plu le matin, mais à partir de 13h, des pluies diluviennes se sont littéralement abattues sur la ville.
«Rapidement, les grandes artères et les ronds-points de la ville ont été engloutis par l’eau des pluies, la circulation a été perturbée et des automobilistes ont été contraints d’abandonner leurs voitures pour ne pas s’y noyer». Il faut dire que ce jour-là, pas moins de 176 mm de pluie ont été enregistrés en moins de six heures. Soit un niveau exceptionnel que la ville n’avait plus connu depuis 20 ans.
Moins d’une heure après le début des averses, les principaux ronds-points et places de la ville étaient inondés. «La place du 20 août, la place de la Ligue arabe, le boulevard Imam Mouslim, le pont Bendidane, la place du Grand Oued (Alaâouama), la place Toro… Une image spectaculaire de ces artères envahies par les eaux. La circulation a été rapidement perturbée et des automobilistes ont dû quitter leurs véhicules pour ne pas être emportés par le courant», explique A. O., témoin oculaire de ce déluge qui s’est abattu sur la ville.
Le centre est dès lors coupé du reste de la ville et l’accès y est très risqué. Certains quartiers ont été complètement isolés comme ce fut le cas de Oued Dradef et Aïn Ktiwet. Les habitants avaient beau appeler la Protection civile, personne ne venait à leur secours.
En effet, selon une autre habitante d’Aïn Ktiwet, les agents de la Protection civile étaient complètement dépassés et mobilisés au niveau de la zone industrielle. «Nous avons dû évacuer l’eau par nos propres moyens et endiguer les issues de la rue pour que les voitures ne soient pas emportées par le courant qui se faisait de plus en plus violent et boueux. Et c’est à l’aide de seaux que nous avons évité que nos maisons soient complètement submergées», explique-t-elle.
La situation fut très critique pour les quartiers voisins des oueds puisque trois de ceux-ci Souani, Moghogha et Lihoud ont largement débordé de leur lit et déversé des débits d’eau très importants à très grande vitesse durant plusieurs heures.
La zone industrielle, elle, n’a tout simplement pas tenu, puisqu’elle a été complètement submergée par plus d’un mètre d’eau. D’ailleurs ce n’est que dimanche que la Protection civile a pu extraire le corps d’une victime, un jeune homme de 23 ans, emportée par le torrent.
«Pour vous brosser le portrait de la situation, on ne distinguait plus le ciel tellement il tombait d’eau. J’ai personnellement cru que c’était la fin du monde puisqu’en un laps de temps très court, la nature s’est acharnée contre nous. Les grands axes de la ville ont également été bloqués du fait de ces débordements et des embouteillages occasionnés, ce qui n’a pas facilité l’intervention des équipes de secours. Les cafés ont été désertés. En moins de deux heures, le paysage s’était complètement transformé !», souligne A.O.
Les enfants, cible vulnérable !
Le 23 octobre est une date à marquer d’une pierre noire pour les écoles. «Dans certains établissements, le personnel a dû rester mobilisé jusqu’aux premières heures du matin ici à Aïn Ktiwet. Les élèves ont été bloqués dans les écoles et leurs parents ne parvenaient pas à les récupérer. C’est ainsi que nous avons dû gérer la situation avec nos propres moyens, mais dans certains cas, les parents devaient patienter que le flux provoqué par les pluies s’affaiblisse pour pouvoir récupérer leurs enfants», explique la directrice d’une école maternelle.
Elle poursuit : «Malheureusement, certains parents nous ont ramené leurs enfants le vendredi matin parce qu’ils n’ont pas été informés du communiqué stipulant la suspension des cours jusqu’au lundi».
Les installations de la ville ont également reçu un sérieux coup. Ainsi, plusieurs Stations de Pompage Assainissement ont été inondées jusque dans les tableaux de commandes, ce qui a déclenché l’interruption de leur fonctionnement. Les flots ont déplacé d’énormes quantités de sable, de gravier, de pierres et de branchages, obstruant ainsi les rues et les entrées des réseaux d’eaux pluviales et d’assainissement.
Amendis Tanger a recensé quelque 270 postes de distribution électriques mis hors service, privant ainsi plusieurs quartiers de la ville de courant électrique. En effet, l’inondation des postes, généralement situés dans les sous-sols d’immeubles ou dans les zones inondables comme la Zone industrielle de Moghogha, a entraîné le disjonction de 14 lignes d’alimentation Moyenne Tension, la coupure de 120 postes Amendis et de 150 postes clients dans les zones industrielles Moghogha et Majd, ainsi que dans les quartiers Route de Tétouan, Corniche, Benkirane, Souria, Souani, Casabarata, etc.
Pour faire face à ces inondations, un dispositif d’urgence a été mis en place en collaboration avec les autorités et plusieurs comités de gestion de crise ont été organisés sous la supervision du wali de Tanger, d’abord pour l’ensemble de la ville de Tanger le jeudi 23 octobre, puis concentrés sur la ZI de Moghogha à partir du vendredi 24.
D’ailleurs, il a été pratiquement impossible de joindre M. El Ghrannouch, le chef de la Direction des Affaires générales à la Wilaya. Il était en réunion depuis jeudi jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
Dès 20 heures le jeudi 23, lorsque les pluies ont cessé et que le niveau des oueds a baissé, les réseaux qui étaient prêts et manœuvrés, ont pu éliminer l’essentiel des points inondés en moins de 2 heures.
Pour ce qui est de l’électricité, la situation a pu globalement être rétablie dès vendredi soir, seuls les quartiers Salima et Amal et la zone industrielle de Moghogha connaissaient encore des perturbations d’alimentation en électricité, mais ces problèmes ont été définitivement réglés le samedi 25 octobre à Tanger et le 26 octobre au soir dans la zone industrielle de Moghogha.
Au bout du compte, la ville a déploré quatre victimes selon les statistiques de la wilaya et de graves dégâts matériaux. La zone industrielle, elle, se trouve à genoux et quelque 60.000 de ses ouvriers sont menacés de chômage !


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