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Bourse : L’année catastrophe ?
Publié dans Finances news le 08 - 01 - 2009

l Le marché a perdu plus de 13% durant les quatre premières séances de cotation de l’année 2009. Plus de 62 milliards de dirhams sont partis en fumée.
* Les investisseurs ont déserté la place. La crise de confiance bat son plein. Et professionnels et analystes s’attendent au pire cette année.
* Le retour des privatisations des grandes entreprises publiques par le canal de la Bourse est la seule solution à même d’amortir, ne serait-ce que légèrement, le choc.
Ça commence mal, très mal, pour la Bourse de Casablanca. En quatre séances de cotation, le Masi, indice de toutes les valeurs cotées, a perdu plus de 13%, soit l’équivalent de la perte accusée durant toute l’année 2008. En quatre séances seulement, plus de 62 milliards de dirhams se sont évaporés. «C’est une situation inédite que le marché est en train de vivre pour la première fois», nous dit Adnane Cherkaoui, responsable de l’analyse technique chez TPS Fin. Ce qui est vrai, faut-il le dire. La Bourse de Casablanca n’a jamais connu un début d’année pareil … Même dans les pires moments de la crise de 1998. Plus loin de nous, toutes les Bourses mondiales ont commencé l’année en fanfare, profitant de ce que les cols blancs de la City et autres places financières appellent communément l’ «effet janvier». À Casablanca, effet janvier, connait pas! Se pose alors une question. Comment se comportera le marché durant cette année? Va-t-il reprendre son cours normal des choses dans les prochains jours ? Ou se dirige-t-on alors vers un scénario à la 1998? Si oui, qu’est-ce qui serait à même de redresser la situation ? La publication des résultats en mars ? Le retour des IPO ?
2009, l’année catastrophe
Pour cet analyste, qui se réfugie dans l’anonymat, histoire de rester dans le politiquement correct, «les quatre première séances de l’année ont donné un avant-goût de ce que sera l’année boursière 2009». Une année qu’il qualifie de «catastrophique». Le mot est lâché. Et cet avis est largement partagé dans les milieux financiers. Willy Dellort, analyste financier chez Integra Bourse, tout en avouant qu’il n’arrive pas à comprendre cette baisse de ces quatre premières séances de l’année, pense que l’on se dirige vers un premier semestre «difficile». «Beaucoup plus difficile que l’année 2007», dit-il. Ce gestionnaire d’actif est on ne peut plus pessimiste. «Si, en 2007, le marché a tremblé juste en entendant parler de crise financière internationale, qu’en sera-t-il cette année quand l’économie marocaine sera réellement touchée?», s’interroge-t-il. «Ce sera sûrement la catastrophe», s’empresse-t-il d’ajouter. Et pourtant, côté fondamental, rien ne corrobore ces avis. Cette forte correction déclenchée depuis septembre 2008 a eu le mérite de faire revenir le marché à des niveaux de valorisation pour le moins alléchants. À 9.500 points, le Masi est revenu à son niveau de valorisation de début 2007 et traite aujourd’hui à un Per de seulement 16 fois les résultats attendus. Ce qu’analystes, investisseurs et observateurs ont de tout temps réclamé. Des valeurs qui traitaient à des Per dépassant 30 fois leurs bénéfices futurs sont aujourd’hui bradées à des niveaux ne dépassant pas 15 fois les bénéfices prévisionnels. C’est la période des soldes à la Bourse de Casablanca. Et pourtant, les acheteurs ont disparu. Personne ne semble aujourd’hui intéressé par l’investissement en Bourse… Mêmes les investisseurs institutionnels ! «En ce début d’année, nous avons remarqué que personne n’achète. Les zinzins sont dans l’expectative. On ne sait pas si c’est par peur ou par anticpiation d’un phénomène paticulier. Mais le fait est là. Et seuls les petits porteurs agissent… à la vente malheureusement».
Si les fondamentaux du marché et des sociétés cotées sont bons, pourquoi donc tant de pessimisme ? Pourquoi ne se rue-t-on pas sur le marché pour faire ses emplettes ? «Le marché casablancais souffre aujourd’hui d’une très grave crise de confiance. Personne n’y croit», nous dit cet analyste. Les scandales qui ont éclaté au grand jour en 2008 ont fait apparemment leur effet. Affaire GSI Maroc, Affaire CGI et les sanctions qui s’en sont suivies, fuites dans le système de diffusion de la Bourse de Casablanca, et toutes les autres manipulations et délits que la presse déniche à tour de bras sont restés gravés dans les mémoires. Et les gens s’attendent désormais au pire. «Il faudra rétablir la confiance. C’est la seule échappatoire dont on dispose aujourd’hui», martèle ce gestionnaire d’actif.
Les pistes de relance
Mais quelques professionnels de la place portent leur espoir sur la saison des résultats. Avec des publications de résultats qui seront foncièrement bons, le marché reprendra, disent-ils en chœur, le cours normal des choses et les investisseurs vont à coup sûr reprendre du service. «Quelques introductions en Bourse seront également les bienvenues, puisqu’elles pourront amortir le choc et faire revenir la confiance», ajoute-t-on. Classiques comme arguments. Car, comme le dit cet analyste technique, «en période de baisse, les informations, quoique bonnes, ne produisent aucun effet, même dans les Bourses les plus efficientes. Elles sont toujours minorées». Un avis que partage Willy Dellort, qui donne l’exemple du deuxième semestre de l’année 2008.
Un semestre où pratiquement toutes les sociétés cotées ont publié des résultats en fortes hausses… Et pourtant, cela n’a pas empêché le marché de flancher.
Quant aux IPO, ce banquier d’affaires dit tout simplement qu’elles ne sont pas à l’ordre du jour. Exemple est donné de Trarem, ou encore de SGTM qui se sont rétractés à la dernière minute. Ou encore des autres grosses pointures (Méditel, Crédit Agricole du Maroc…) qui comptaient franchir le pas de la cote, mais qui ont reporté leurs IPO aux calendes grecques. «En ces temps de soldes, nous conseillons plutôt à nos clients de se retirer de la cote. Car c’est le moment idéal pour les opérations de rachat», confesse notre banquier d’affaires. Et les yeux sont tournés aujourd’hui vers l’État. Le retour des privatisations par le canal de la Bourse serait salutaire. «Une bonne IPO d’une grosse entreprise publique, telle que la RAM, Al Omrane ou encore l’OCP fera beaucoup de bien au marché». Adil Douiri, ex-ministre du Tourisme et Président de l’Alliance des Economistes Istiqlaliens, l’a également dit sur les colonnes d’un quotidien de la place. Et s’est opposé frontalement à la cession d’entreprises publiques aux étrangers, préférant des opérations de cession par voie d’appel public à l’épargne. Après avoir émis une batterie de mesures, censées sauver la place, et qui se sont avérées par la suite sans effets patents, Salaheddine Mezouar, notre super ministre des Finances, doit sérieusement songer à cette piste. Elle est du moins la seule à laquelle s’accrochent les opérateurs du marché.


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