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Entretien : «Le nationalisme» peut se faire d’une manière intelligente via les appels d’offres publics»
Publié dans Finances news le 07 - 05 - 2009

* Si la récession de l’économie réelle est très importante, elle aura nécessairement des effets sur le système financier.
* Pour les projets ayant connu un retrait de groupes étrangers, il faut envisager leur reprise par les groupes
nationaux et ne pas les abandonner, parce qu’ils sont vitaux pour l’économie marocaine.
* Le meilleur moyen d’encourager l’émergence de champions nationaux est l’instauration d’une fiscalité incitative pour promouvoir les fusions-acquisitions.
* Point de vue de J. Kerdoudi, président de l’IMRI
- Finances News Hebdo : La Coface avait maintenu sa note pour le Maroc au moment où elle l’avait réduite de deux points pour l’Espagne, le Royaume-Uni… Jusqu’à quel degré devait-on s’assurer de la portée de cette information pour notre économie dans ce contexte de crise ?
- Jawad Kerdoudi : C’est très important que la COFACE ait maintenu la même note pour le Maroc malgré la crise économique mondiale. En effet, les importateurs, les exportateurs et les investisseurs étrangers tiennent compte de la note de la COFACE pour initier avec notre pays de nouvelles opérations ou continuer celles déjà existantes.
- F. N. H. : Les responsables ne cessent de se targuer du caractère «immunisé» de notre système financier pour des raisons qui restent très connues. Est-ce qu’aujourd’hui on ne doit pas craindre la contagion de l’économie réelle (allusion au principe des vases communicants) ?
- J. K. : Nos banques n’ont pas été touchées par la crise financière internationale, du fait de leur faible engagement à l’étranger, et du fait qu’elles n’ont pas acheté de produits financiers «toxiques» en raison du contrôle des changes. Par contre, la Bourse de Casablanca a été touchée, principalement pour des raisons psychologiques et techniques, et a terminé l’année 2008 avec une contre-performance de 13,48%, avec des perspectives imprévisibles pour 2009 . Vous avez raison de dire que si la récession de l’économie réelle devenait très importante, elle aura nécessairement des effets sur le système financier. Il faut espérer que ce ne sera pas le cas pour le Maroc.
- F. N. H. : D’aucuns estiment que dans les cas de crises gravissimes, il est plus recommandé de consommer local, essentiellement pour ce qui est de gros marchés. Est-ce que, d’après-vous, les fournisseurs marocains ont atteint un certain degré de maturité et de crédibilité pour qu’on leur fasse confiance ?
- J. K. : Je ne crois pas beaucoup au slogan «Consommer local». Un chef d’entreprise responsable cherchera toujours à acheter le produit qui a le meilleur rapport qualité /prix, qu’il soit marocain ou étranger. La réponse à votre question est que les entreprises marocaines doivent améliorer leur productivité, pour concurrencer efficacement les produits étrangers. On peut, cependant, dans les appels d’offres publics, favoriser indirectement les entreprises locales. Cela se fait même dans les économies étrangères développées, mais il faut le faire de façon intelligente.
- F. N. H. : En parlant de nationalisme justement, est-ce que celui-ci pourrait être une solution aux projets concernés par les retraits des grands groupes (Fadessa, Nissan, Emaar…) en vue d’éviter leur blocage ?.
- J. K. : Le retrait du Maroc des grands groupes étrangers est une mauvaise nouvelle tant pour les projets eux-mêmes que pour l’économie marocaine en général. Je pense tout particulièrement au Plan Azur sur lequel beaucoup d’espoirs avaient été fondés et qui devait attirer 10 millions de touristes en 2010. Certes, ces grands groupes invoquent, pour leur retrait, la crise économique mondiale. Il faut tout d’abord négocier avec eux pour augmenter, par exemple, les délais de réalisation. Si aucune solution n’est trouvée, il faudrait commencer tout d’abord par trouver de nouveaux investisseurs étrangers pour continuer les mêmes projets. En définitive, il faut envisager la reprise de ces travaux par les groupes nationaux, et n’abandonner en aucun cas ces projets, qui sont vitaux pour l’économie marocaine.
- F. N. H. : Aussi, passer le cap de la crise induit nécessairement l’émergence de champions nationaux comme c’est le cas de la Corée. Au Maroc, cette stratégie en est encore à ces balbutiements. Quels sont les mécanismes à mettre en place pour les voir émerger ?
- J. K. : Dans le cadre de la mondialisation, il est indispensable pour un pays moyen comme le nôtre de disposer de champions nationaux. Ces derniers protègent tout d’abord l’économie marocaine contre toute incursion étrangère nuisible. Ils peuvent soit initier de grands projets, soit reprendre ceux qui sont abandonnés par les investisseurs étrangers. Ils disposent enfin de moyens financiers pour investir à l’étranger, notamment en Afrique sub-saharienne. Le meilleur moyen d’encourager l’émergence de champions nationaux est l’instauration d’une fiscalité incitative pour promouvoir les fusions-acquisitions.


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