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CIH : Sept présidents plus tard…
Publié dans Finances news le 06 - 05 - 2010

De la naissance de ses premières agences bancaires, un certain 14 mars 1988, à aujourd’hui, le Crédit immobilier et hôtelier aura vu défiler à sa tête sept présidents. Sept présidents qui ont connu des fortunes diverses, à l’image de l’histoire mouvementée et parfois rocambolesque de cet ex-ofs.
Si le CIH a accédé à un mode de gouvernance transparent, rompant définitivement avec cette époque où les malversations financières et les connexions ambiguës entre les établissements publics et les autorités de tutelle avaient pernicieusement pris le dessus sur la logique de gestion, il n’en demeure pas moins vrai qu’il n’arrive toujours pas à sortir de l’ornière.
Pourtant, ce n’est pas faute d’initiatives. Au regard notamment des nombreux plans de restructuration mis en branle, surtout au cours de cette dernière décennie où tous ceux qui se sont succédé à la tête du CIH ont nourri les mêmes ambitions : le mettre sur les chemins de la croissance, avec la bénédiction d’un Etat généreux qui a mis des centaines de millions de dirhams sur la table pour sauver cet ancien fleuron du secteur immobilier.
Après Abdelouahed Souhail, c’est Mohamed El Alj, arrivé en juin 2001, qui s’y est essayé. Tant bien que mal. Car son passage au sein de l’établissement bancaire aura profondément marqué les esprits… du personnel. Simplement parce que l’une de ses premières missions consistait justement à se délester du personnel de trop : les 20% de sureffectif identifiés à l’époque. Une tâche ingrate à laquelle il s’attaqua sans sourciller, s’attirant, dans la foulée, les inimitiés de tous ceux qui étaient dans son viseur, mais également de ceux qui, à son arrivée, ont vu certains de leurs privilèges fondre comme neige. D’autant que, à côté de la cure d’amaigrissement initiée, El Alj avait pour mission d’assainir les comptes, tout en procédant à une réduction drastique des charges.
La grogne des salariés et les appels incessants à sa démission auront-ils eu raison de lui ? En tout cas, trois ans après sa nomination, il cédera son fauteuil à Khalid Alioua. Sans que la situation du CIH ne s’améliore véritablement. Bien au contraire : de 225,6 MDH de pertes en 2001, l’établissement bancaire s’est retrouvé avec un déficit de 2,25 Mds de DH en 2003. En plus de capitaux propres inférieurs au quart du capital social à fin décembre 2003.
La rélève Alioua
Alioua viendra, lui aussi, l’escarcelle pleine : une feuille de route, des ambitions, une stratégie, avec l’objectif ferme de faire du CIH une banque rentable, dont l’activité est plombée par le coût élevé de ses ressources. Pour lui également, l’Etat déroulera les billets de banque… en faisant appel à son sapeur-pompier favori, à savoir la Caisse de Dépôt et de Gestion, devenue par la même occasion l’actionnaire de référence de la banque.
Tous les espoirs étaient alors permis, au regard notamment de la crédibilité et de la surface financière de la CDG.
A l’aise financièrement, Alioua s’attaquera, en premier, à la gangrène qui mine l’établissement depuis plusieurs années : les créances en souffrances brutes qui s’élevaient à quelque 11 Mds de DH. Il en assainira 8,5 milliards de DH entre 2004 et 2008, tandis que les créances nettes en souffrance passeront, sur la même période, de 5,3 à 1,2 milliard de DH.
De même, sous son magistère, le CIH ne connaîtra qu’un seul exercice déficitaire (48,6 MDH) : c’était en 2005. Et se conformera, en 2008, et pour la première fois, à la réglementation bancaire, après avoir bénéficié pendant longtemps de dérogations de la part de Bank Al-Maghrib.
Après 5 ans à la tête du CIH, il rendra le tablier en avril 2009, laissant quant même souffler un vent favorable sur l’établissement bancaire. Il cède ainsi son fauteuil temporairement à Ali Harraj, alors PDG de Maroc Leasing, et homme de confiance de Mustapha Bakkoury, l’ex-DG de la CDG.
«Intronisé» par les actionnaires Président du Directoire par intérim, Harraj fut, de mémoire d’homme, le seul à avoir occupé cette haute fonction au sein du CIH sans avoir été directement nommé par le Souverain. D’ailleurs, il sera mis en veilleuse assez rapidement. Ceci explique peut-être cela.
En effet, le 6 octobre 2009, retour à une tradition établie : Ahmed Rahhou est nommé PDG du CIH par le Roi. Nouvel espoir pour cette institution bancaire, désormais placée sous le joug d’un banquier aux compétences reconnues, d’apercevoir le bout du tunnel.
A l’instar de ses prédécesseurs, Rahhou a hérité d’une banque en difficulté, quand bien même la situation s’est nettement améliorée. Et c’est à travers son plan industriel 2010-2014 qu’il compte inscrire le CIH dans les voies d’un développement durable. Et réaliser des résultats autrement plus importants que ceux de 2009, où le PNB est en quasi stagnation à 1,48 Md de DH, tandis que le résultat net par du groupe est passé de 576 à 98,9 MDH d’un exercice à l’autre, soit une régression de pratiquement 83%.
Un challenge de taille pour Rahhou qui devra non seulement régler les problèmes structurels auquel est confronté le CIH, mais également résoudre le déficit d’image de l’établissement suite aux nombreux scandales financiers qu’il a connus.
En définitive, malgré sept présidents (dont un par intérim), la situation finale du CIH n’a que peu évolué. Surtout au regard de la configuration actuelle du paysage bancaire; car au moment où le CIH, pendant plus d’une décennie, s’employait à séparer le bon grain de l’ivraie, les banques privées, elles, avaient pris le large. Un gap qu’il lui sera difficile de résorber.


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