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Tchin-tchin !
Publié dans Finances news le 23 - 09 - 2010

Cela peut paraître curieux, voire particulièrement incongru de débattre, au Maroc, d’une affaire qui tourne autour de boissons alcoolisées, et plus précisément de bière. Simplement parce que la vente d’alcool aux musulmans est interdite par la loi.
Pourtant, débat il y a depuis que le différend opposant les Brasseries du Maroc à SICPA, et au centre duquel se retrouve une institution publique
au rôle crucial, notamment l’Administration des douanes, a été porté sur la place publique (www.financesnews.ma). Et à moins que les différentes parties ne consentent à mettre de l’eau… dans leur bière ou que la Justice arrive à vider rapidement ce dossier, le bras de fer ainsi engagé risque de perdurer encore. Et bonjour les dégâts !
Dans un pays où sont écoulées des millions de bouteilles et canettes de bières par an, peut-on s’offrir le luxe d’une pénurie durable ? Cette affaire est, à ce titre, hyperdélicate. Car, aux enjeux économiques et financiers importants, s’ajoute une dimension politico-religieuse, voire strictement religieuse non négligeable.
Primo, comme je le disais plus haut, la vente d’alcool aux musulmans est interdite. Mais pensez-vous que ces millions de bouteilles et autres canettes consommées par an sont uniquement le fait de non musulmans ? Bien sûr que non. Néanmoins, ce laxisme dans l’application de la loi arrange tout le monde : les Brasseries, les consommateurs, mais aussi l’Etat.
Secundo, l’Etat, dans sa recherche effrénée de nouvelles niches fiscales, tend à taxer abusivement les boissons alcoolisées (et les tabacs manufacturés aussi), surtout à travers des augmentations répétitives et conséquentes de la taxe intérieure de consommation (TIC) dans le cadre de différentes lois de Finances. D’ailleurs, dans l’hémicycle, il n’y a guère débat quand il s’agit d’une hausse des TIC en la matière. Ça fait visiblement mauvais genre. Les parlementaires font donc le plus souvent profil bas devant un Fisc… ivre de bonheur.
L’approche de l’Etat est, en cela, très intelligente, sachant que les Marocains qui, dans la théorie, ne sont pas censés en acheter, ne vont jamais descendre dans la rue pour dire «Non à l’augmentation des TIC sur les boissons alcoolisées» ! Et puisque personne ne peut l’ouvrir publiquement, ce secteur prête donc le flanc aux velléités fiscales de l’Etat qui, avec l’instauration du marquage sécurisé, a trouvé un autre moyen pour renflouer ses caisses. Quoiqu’est mis en avant la volonté de lutter contre la fraude et la contrebande.
Tertio, la SBM est non seulement génératrice de milliers d’emplois directs et indirects, mais elle figure également parmi les premiers contribuables du pays. Difficile de s’en priver. Mais avec l’arrêt de la production depuis plusieurs semaines et l’impact financier du marquage fiscal, les premières conséquences sont d’ores et déjà là : d’un côté, une mise en chômage technique d’une partie du personnel et baisse des volumes avec impact sur les résultats du Groupe SBM et, d’un autre, moins de TIC et d’IS pour l’Etat.
C’est dire que tant la Douane que la SBM ont intérêt à… trinquer à la paix pour mettre fin à ce conflit dont les dégâts collatéraux vont en empirant.
Une sortie de crise qui pourrait bien passer, encore une fois, par une répercussion des coûts engendrés par le marquage fiscal sur le consommateur; ce que la SBM a toujours refusé. Mais, s’il en est ainsi, qui aura le cran de s’en plaindre ? Rappelons qu’au moment où nous mettions sous presse, le titre SBM était suspendu de la cote.


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