Cinq semaines après son investiture, Donald Trump a prononcé, mardi 28 février, son premier grand discours devant le Congrès de Washington. Un rendez-vous majeur qui a pour objectif de décliner les priorités de l'administration pour l'année à venir. Le 45e président des Etats-Unis a ainsi présenté aux députés et sénateurs présents dans l'hémicycle de la Chambre des représentants au Capitole, ses priorités, toutes axées sur un élément central: "les Américains". "Un nouveau chapitre de la grandeur américaine débute", a-t-il affirmé. Contrôle de l'immigration A l'issue d'un premier mois au pouvoir dense en polémique, Donald Trump a saisi l'occasion lors de son discours de réitérer son extrême fermeté face à l'immigration, l'une de ses principales thématiques de sa campagne, rappelant son intention de construire "un grand, grand mur". "En appliquant enfin nos lois sur l'immigration, nous augmenterons les salaires, aiderons les chômeurs, économiserons des milliards de dollars et renforcerons la sécurité de nos communautés », a-t-il annoncé. Le nouveau locataire de la maison blanche a notamment proposé d'abandonner le système actuel d'adopter en faveur d'un système basé sur le mérite. "Ceux qui veulent entrer dans un pays doivent être capables de subvenir financièrement eux-mêmes à leurs besoins", a-t-il estimé. La signature d'un nouveau décret sur l'immigration après l'échec du premier qui a été bloqué par la justice, pourrait d'ailleurs intervenir dès aujourd'hui. Suppression de l'Obamacare Pour la première fois, depuis 2006, le parti républicain contrôle à la fois les deux chambres du Congrès, (la Chambre des représentants et le Sénat), ouvrant la voie à de nombreuses réformes conservatrices. Donald Trump a dans ce sens promis d'abroger la grande réforme santé de son prédécesseur, l'emblématique couverture-maladie "Obamacare". "Ce soir, j'appelle ce Congrès à abroger et à remplacer Obamacare avec des réformes qui étendront le choix, donneront un meilleur accès (aux soins) et réduiront les coûts", a -t-il évoqué brièvement. Profonde réforme fiscale Sur l'économie, Donald Trump, a promis devant les élus une réforme fiscale "historique". Celle -ci se traduirait entre autres par une baisse massive des impôts pour la classe moyenne et permettrait aux entreprises de devenir plus concurrentielles. "Nous devons faire redémarrer le moteur de l'économie américaine et faire en sorte qu'il soit plus facile pour nos entreprises de faire des affaires aux Etats-Unis et plus difficile pour elles de partir", a-t-il fait savoir. Pour une politique étrangère consacrant paix et stabilité dans le monde Sur les affaires étrangères, le nouveau locataire de la Maison Blanche a rappelé que son rôle n'était pas " de représenter le monde mais de représenter les Etats-Unis d'Amérique". "Nous voulons l'harmonie et la stabilité, pas des guerres et des conflits", a-t-il prôné. "Le temps des combats futiles est derrière nous", a conclu le président républicain, dans une volonté de rassembler un pays profondément divisé.