En réaction aux allégations diffusées à grande échelle par certains médias et sites électroniques autour de violations infligées à des ouvrières marocaines travaillant dans les exploitations agricoles espagnoles, le ministère de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle apporte un ferme démenti. Ces 10 et 11 mai courant, a eu lieu une visite de terrain effectuée par une délégation conjointe maroco-espagnole, dans trois entreprises pionnières dans la filière des fruits rouges et de la fraise dans "la province de Huelva (Espagne). Sa mission? S'enquérir des conditions de travail des ouvrières dans les exploitations agricoles espagnoles et les usines de conditionnement des produits agricoles et de leurs logements. Après s'être assurée de la qualité des prestations fournies aux ouvrières agricoles pour les accompagner et faciliter leur intégration la délégation atteste qu' aucun cas spécifique d'abus ou de violation à l'encontre des ouvrières marocaines n'a été constaté, ni à l'égard de leurs collègues dans les autres exploitations. Aucune plainte n'a par ailleurs été enregistrée auprès des autorités espagnoles, note le ministère dans un communiqué, soulignant dans ce cadre, que les services consulaires marocains dans la province de Séville n'ont reçu aucune plainte à ce sujet, mettant l'accent sur leur disposition à assurer, en concert avec les autorités espagnoles, le suivi du traitement de toutes violations. Le ministère a également expliqué que les conditions de travail des ouvrières marocaines illustrent la conformité du contrat de travail conclu entre les deux parties aux législations nationales en vigueur et à la convention collective signée entre le gouvernement et les professionnels du secteur de la fraise, notant que les entreprises ont traduit le contrat en langue arabe en vue de renforcer la Charte d'éthique. La délégation conjointe maroco-espagnole était composée, côté marocain, de représentants du ministère de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle, de l'agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et du consulat général du Maroc à Séville, et côté espagnol, de représentants du ministère de l'emploi en Espagne et de l'ambassade d'Espagne à Rabat, précise la même source. La délégation officielle marocaine a été reçue par le représentant du gouvernement de la province de Huelva.