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Amal Amjahid, la Belgo-marocaine que l'on craint sur le tatami !
Publié dans 2M le 05 - 01 - 2020

Rien ne prédestinait Amal Amjahid à pratiquer le jiu-jitsu et devenir une sportive de haut niveau, pourtant c'est le destin qui l'attendait. Elle avait tout juste appris à écrire et à lire qu'elle foule déjà le tatami. En effet, petite de taille et au caractère bien trempé, les petites disputes de cours de récréation se transformaient souvent en combat de boxe pour la jeune femme qu'elle est devenue.
« J'ai commencé le jiu-jitsu à l'âge de 7 ans. A l'école je me battais souvent, j'avais trop d'énergie et ma mère était très souvent convoquée par les professeurs qui en avaient vraiment assez de moi. On m'embêtait souvent et un jour les professeurs tellement exaspérés ont conseillé à ma mère de m'inscrire dans un sport de combat », se souvient Amal du haut de ses 24 printemps. Sauf qu'au départ, aucun sport ne semble séduire la petite athlète en devenir, confie-t-elle à 2M.ma.

« J'ai essayé plusieurs sports : la boxe, le karaté, le taekwondo notamment et ça ne m'a pas plu étant donné que j'étais toujours la plus petite et la moins forte physiquement, on me battait toujours. Un jour par hasard on est tombés sur le jiu-jitsu et là j'ai enfin découvert le sport qui me convenait le mieux. J'en suis tombée amoureuse et j'ai de suite accroché », raconte la championne. Une championne qui collectionne aujourd'hui les trophées et les médailles avec le dernier en date à Abou Dhabi : « Je viens de remporter mon huitième titre mondial ». Octuple championne mondiale et autant de fois championne d'Europe, la jeune femme doit beaucoup à son coach auquel elle est restée fidèle depuis sa première séance sur le tatami et elle ne l'échangerait ni lui ni son équipe pour rien au monde !
Ne jamais arrêter de rêver
« Mon entraîneur est le même depuis mes 7 ans. C'est lui qui m'a accompagnée, qui m'a suivie, qui m'a coachée durant toutes ces années. Il a partagé son savoir avec moi, son expérience et il m'a donné les meilleurs conseils pour remporter mes différents titres. C'est également devenu mon beau-père puisqu'il a épousé ma mère », explique avec émotion celle qui a été marquée par Mohamed Ali. D'ailleurs, ses qualités et surtout sa force, elle dit que selon ce qu'on lui rapporte dans le monde du jiu-jitsu, ce sont son agilité et sa rapidité. C'est ce qui lui permet d'avoir à chaque fois un temps d'avance et de venir à bout d'adversaires plus lourds et plus forts physiquement. Il faut dire que la sportive est aussi très bien entourée et préparée.

En plus d'un coach au petit soin, Amal profite de l'encadrement d'un diététicien, d'un préparateur physique et mental. « Tout ça c'est grâce à l'aide de l'ADEPS (administration générale des sports, ndlr) qui me permet de jouir d'un statut de sportive de haut niveau et bien sûr je suis sous contrat avec eux ; j'ai donc un salaire et ce sont eux qui m'accompagnent aussi bien sur le plan sportif qu'au niveau des études. Ils disposent d'une section projet de vie qui prépare à l'après-carrière des athlètes », souligne Amal. De plus en plus connue notamment à travers les réseaux sociaux, la Marocaine estime que c'est l'un des meilleurs moyens pour communiquer. Le nombre de followers gonfle de jour en jour pour Amal : « Ce qui est bien avec Facebook, c'est qu'il y a un partage donc ça touche toujours plus de monde et c'est bien parce que le jiu-jitsu n'est pas un sport très connu de base ».

Dès ses débuts, la jeune fille a très vite eu le goût de la compétition, du challenge, du défi et du dépassement de soi. « Deux mois après mon inscription j'ai participé à ma première compétition », le début d'une longue liste pour celle qui a dû attendre ses 17 ans pour vivre la plus belle année de sa vie. Une année où elle enchaîne les compétitions et où les réussites se succèdent, « là je me suis dit ‘waw, c'est quand même possible, c'est faisable. Le haut niveau est tout près' ». « J'ai raflé l'argent au premier championnat d'Europe. Même pas un mois après il y a eu les qualifications pour participer à un gros championnat qu'on appelle le championnat du monde professionnel à Abou Dhabi qui fait partie de la fédération UAEJJF. J'y ai gagné les qualif' donc j'ai gagné ma catégorie de poids et le tout de catégorie de poids, on reprend les trois premiers, les trois médaillés de chaque catégorie de poids on en fait une seule catégorie. J'ai gagné le package et j'ai pu aller à Abou Dhabi. J'y ai gagné le bronze, j'avais perdu contre une fille qui était assez forte mais même pas un mois et demi après il y avait les championnats du monde aux USA. Je suis donc allée à Los Angeles, on était 74 ou 75 dans ma catégorie et j'ai pu remporter le titre de championne du monde en battant la fille qui m'avait battue à Abou Dhabi. Je réalisais à peine que j'étais faite pour ce sport et qu'un avenir m'attendait dans ce domaine-là. Tout s'est vraiment fait en une année et ça a été l'une des meilleures de ma vie. C'est l'année où j'ai découvert le haut niveau ».

La famille, une énergie essentielle
Aujourd'hui, « mon message est assez simple. Je suis une fille, je viens d'un milieu fragilisé à Bruxelles. On a enduré pas mal de difficultés avec ma famille et je pense que rien ne me destinait à devenir championne du monde, préparer un master. Mon message c'est que rien n'est impossible et qu'il faut continuer à se battre, continuer à rêver surtout. J'ai eu la chance d'être accompagnée et soutenue c'est juste incroyable. » Dans ce sens, Amal essaye, dès qu'elle peut, de s'investir pour rendre la pareille ; « j'espère bien inspirer les futures générations. On a une association qui fait de l'éducation par le sport située à Molenbeek et qui est tournée vers le public issu plutôt de milieux défavorisés donc des jeunes issus des quartiers les plus pauvres de Bruxelles. Notre but est de pouvoir les attirer grâce au sport et leur inculquer les valeurs universelles, les aider à réaliser leurs rêves, les pousser à se surpasser. C'est mon deuxième rêve et c'est ce qui a guidé mon choix d'études puisque actuellement je prépare un master en ingénierie action sociale. »

Avant ce second rêve, Amal nourrit un rêve qui la suit depuis des années et qu'elle souhaite réaliser : « il y a une fille qui détient le record des 10 titres mondiaux et moi j'aimerais bien surpasser ce record j'en suis à 8 alors pourquoi pas 11, 12, 13 ou 14 je ne sais pas ce que Dieu aura décidé mais c'est l'un de mes challenges, l'un de mes rêves parce que dans le sport quand t'es champion du monde une fois tu l'es et après il y a quelqu'un d'autre qui vient qui te remplace et on t'oublie assez rapidement alors que 10 fois, 11 fois, 12 fois là on ne peut pas t'oublier dans le sport, tu deviens une légende », se plaît à rêver cette originaire de Chefchaouen et Nador, des villes chères à son coeur. Et pour cause, le Maroc prend une grande place dans la vie de la jeune femme. « En Belgique je suis originaire de Bruxelles, j'y vis et j'y travaille, je m'y entraîne mais j'étudie à Namur. Au Maroc du coté maternel on est de Chefchaouen, du côté de mon père on est de Nador et mon beau-père, lui, est de Casablanca. » Et d'ajouter : « il a y a plus ou moins une dizaine d'années j'avais 11 ans on a décidé en famille d'aller au Maroc à vélo, on a fait 3.000 km. »
Un mois d'aventure qui a permis aussi à la famille de tester ses capacités physiques puisque même le grand frère d'Amal pratique le jiu-jitsu ainsi que sa petite sœur. Sa maman également sportive n'a pas hésité à se lancer avec eux. Un périple qui a laissé des traces dans la mémoire de la petite fille qu'était Amal mais qui lui a surtout ouvert les yeux sur la vie, « nous avons vécu des moments difficiles lors de ce voyage mais ils nous ont rendus plus forts. Aujourd'hui on sait qu'on ne se lâchera pour rien au monde ! », conclut fièrement l'octuple championne du monde de jiu-jitsu.


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