L'Union européenne (UE) a condamné mardi la nouvelle frappe aérienne qui a visé la veille un quartier résidentiel dans la banlieue sud-est de Tripoli, faisant au moins trois morts, tous des enfants, et huit blessés. Ce raid aggrave le bilan humain de l'escalade de la violence en Libye qui « fait encore plus de victimes civiles« , a déploré l'UE dans une déclaration de son porte-parole. La déclaration relève qu'après six mois de reprise des combats, la situation en Libye « continue de se détériorer ». Elle dénonce les différentes frappes aériennes menées jusqu'ici dans des zones urbaines à Tripoli et ses environs, et « qui ont fait davantage souffrir la population libyenne ». « Toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire et les droits de l'homme, et en particulier assurer la protection des civils« , souligne l'UE qui insiste que « les responsables de crimes de guerre doivent répondre de leurs actes« . La déclaration réaffirme la position de l'UE qui considère qu' »il n'y a pas de solution militaire à la crise libyennes« , en appelant « toutes les parties à mettre fin immédiatement aux hostilités et à reprendre les négociations politiques sous l'égide des Nations Unies« . L'Union européenne a réitéré à cet égard son ferme soutien au travail du représentant spécial des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, visant à relancer le processus politique. Et de conclure que la communauté internationale « a le devoir d'unir et d'accompagner les Libyens dans la consolidation de la paix, la réconciliation et la stabilité dans le pays« .