Avec la crise sanitaire liée au coronavirus, de nombreux scientifiques dans le monde estiment que l'impact du virus aurait pu être limité si l'approche One Health avait été mise en place. Ce concept estime que les écosystèmes doivent être protégés pour éviter la transmission des virus d'origine animale aux humains. Alors que cette méthode est encore méconnue du grand public, l'approche One Health connait de plus en plus de succès dans le monde et s'applique à plusieurs projet liés à la santé humaine, animale et à l'écosystème. Elle est adoptée par plusieurs agences de l'ONU, la Commission Européenne, la Banque Mondiale, et d'autres institutions et organisations mondiales. Selon les experts ayant mis en place cette approche mondiale qui a été initiée il y a plus de 20 ans, il y aurait un lien inextricable entre la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes dans lesquels elles évoluent et c'est à la source, c'est à dire vers l'animal, qu'il faut aller pour éviter la prolifération de ces nouvelles pathologies qui menacent la vie humaine. Et c'est face à l'augmentation des maladies émergentes et des maladies zoonotiques (qui viennent des animaux, ndlr) telles que le coronavirus, que l'approche One Health trouve son importance car elle pose les bases de la compréhension de la transmission des maladies, chose qui aide les décideurs à trouver les meilleures solutions. Aujourd'hui, les maladies zoonotiques comme Ebola, Sras-covid, covid-19, la grippe aviaire, la grippe porcine, ne cessent de proliférer, elles représentent 3/4 des maladies infectieuse émergentes chez l'homme. En outre, Sur les 1 407 agents pathogènes qui touchent les humains, 58 % sont d'origine animale. Au Maroc l'approche One Health a été mise en avant par un groupe de scientifiques de différent bords. Elle a donné lieu à la création d'une association One Health Maroc en 2019, pour répondre au mieux aux défis de santé publique qui menacent le pays en faisant passer le message que la réduction des risques sanitaires se fait par la conservation de la biodiversité.