L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle à Bruxelles après un premier acquittement de la CPI pour crimes contre l'humanité, voudrait « rentrer au pays » et il l'a fait savoir. Après avoir annoncé, vendredi, être entré en possession de deux passeports, l'ex-chef de l'Etat « envisage, selon son avocate Me Habiba Touré, de rentrer en Côte d'Ivoire au cours du mois de décembre ». Gbagbo a demandé au secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), formation politique qu'il a fondée, de contacter les autorités compétentes en vue d'organiser son retour « dans la quiétude », a-t-elle ajouté. Lurent Gbagbo, dont l'affaire est en cours, l'appel introduit contre con acquittement étant toujours à l'examen, a affirmé avoir obtenu un passeport ordinaire et un autre diplomatique, a salué « un acte qui va dans le sens de l'apaisement » et demandé aux autorités ivoiriennes « de faire encore un pas de plus vers la décrispation du climat socio-politique ». Pour rappel, Gbagbo, 75 ans, avait été arrêté à l'issue de la crise post-électorale de 2010-2011, causée par son refus de reconnaitre la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle et transféré à la CPI en 2011.