La Cour de cassation a annulé dernièrement l'élection d'Imane Sabir du Parti de la Justice et du Développement (PJD) à la présidence de la commune urbaine de Mohammedia. Le tribunal administratif de Rabat avait, on s'en souvient, annulé, le 16 octobre 2019, l'élection de la présidente PJDiste, Imane Sabir, dont l'élection à ce poste remontait tout juste au 31 décembre 2018. Ce jour-là, elle remplaçait un autre PJDiste, Hassan Antara, prié par la justice au soir du 6 décembre 2018 de bien vouloir s'abstenir de s'occuper des affaires fédalies, éjecté en cela de la présidence de la commune, par le tribunal administratif de Casablanca à la demande d'une majorité écrasante de conseillers, dont des membres de son propre parti. Cela étant, après avoir été déboutée le tribunal, la bonne dame se serait accrochée mordicus à ses fonctions envers et contre tous, contraignant du fait, le gouverneur de la préfecture de Mohammedia à notifier à la présidente de la commune urbaine de Mohammedia, Imane Sabir, du PJD, le jugement définitif rendu il y a une semaine par la Cour de cassation qui annulait son élection à la présidence. On reprochait à l'élection d'Imane Sabir, la présence de 22 élus sur les 47 que compte le conseil en violation de la loi organique 113-14 relative aux communes, qui stipule que le conseil ne peut délibérer valablement qu'en présence de la majorité absolue des membres en exercice, soit 24 membres. Les prochaines élections communales n'étant prévues qu'en 2021, toute l'attention est désormais portée sur les commandes de la mairie pour les petits mois restants de ce mandat. En plantant le décor, on se rend compte que c'est une première au Maroc trois femmes et non des moindres, postuleront à la présidence de la commune pour la période restante. Pour l'heure et jusqu'à demain samedi à midi où le délai de dépôt de candidature expirera, on a aucun autre candidat que nos trois dames. On devrait connaitre la winner, en principe au cours de la semaine prochaine si les élections en principe prévues et programmées à cette période (pas de date arrêtée) se dérouleraient conformément à l'agenda, l'échéance pour ce faire courant jusqu'à la fin du mois. L'autorité de tutelle effectivement devait appeler à une session extraordinaire du conseil de la mairie, afin d'élire un président pour cette commune qui détient un record de nombre de présidents au cours d'un seul mandat. On peut s'attendre de cette élection à une lutte sans merci entre les membres du PJD avec la présidente sortante, déboutée ou exclue, c'est selon, Imane Sabir, ceux du Rassemblement national des indépendants (RNI) qui présenteront le Dr Zoubida Taoufik et non Mohamed Atwani comme l'ont laissé entendre certains, ainsi que ceux de l'USFP qui sera représentée par Malika El Fed. Pour le parti de la rose dès le départ c'est mal barré et on est parti pour biaiser l'affaire car les rangs étant dispersés, une moitié voterait pour Malika El Fed et l'autre pour Imane Sabir du PJD. Mohamed Atwani pour en revenir au RNI, avait accusé son adversaire à ce scrutin d'avoir fait obstacle au processus des élections avec le concours de certains éléments qui l'avaient agressé, pour l'empêcher d'accéder à la salle où se tenait l'assemblée. Une agression qui lui avait valu une d'invalidité de 31 jours suite à son évacuation aux urgences de l'hôpital Moulay Abdellah.