En retard sur ses concurrents dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, le vaccin Sanofi est prévu pour décembre, a annoncé ce lundi sur France inter le président de Sanofi France, Olivier Bogillot. « On a attaqué nos études de phase 3. Contrairement à Pfizer ou Moderna qui utilisent la technologie de l'ARN messager, celui de Sanofi s'appuie sur la technologie « éprouvée » des protéines recombinantes. C'est la technologie qui était la plus performante il y a encore un an, avant l'ARN messager », a déclaré Olivier Bogillot sur France Inter. Selon la même source, le vaccin Sanofi nécessitera « deux doses pour la primo-vaccination » et une seule dose s'il s'agit d'une « vaccination de rappel ». Bogillot assuré que ce vaccin resterait utile malgré son arrivée tardive sur le marché. « Il y a encore beaucoup de Français qui ne sont pas vaccinés. Il va falloir atteindre un niveau d'immunité collective très élevé avec l'arrivée des variants. Il y a aussi le monde entier. Aujourd'hui, il n'y a que 20% de la population mondiale qui est vaccinée », a-t-il affirmé. Malgré les reproches qui ont été faits en France au géant de la pharmacie d'arriver bien plus tard que d'autres sociétés qui ont pu développer leurs vaccins plusieurs mois à l'avance, Bogillot a insisté sur le fait que celui de Sanofi lui sera très utile. La secrétaire d'Etat française à la Consommation, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé ce lundi, dans un autre entretien à la station France Info, que l'Union européenne négocie l'achat de vaccins à Sanofi et que le processus « avance bien« . En 2018, Sanofi s'est associé à Translate Bio pour développer des vaccins contre jusqu'à cinq agents pathogènes de maladies infectieuses, et l'année dernière, les sociétés ont élargi leur partenariat avec Sanofi en versant à Translate 400 millions d'euros supplémentaires.