Alors qu'on célèbre ce 1er octobre la journée internationale pour les personnes âgées qui intervient cette année encore, dans un contexte particulier, tout Marocain est moralement tenu à un devoir de solidarité en ce jour et par ces temps de crise sanitaire, envers cette catégorie de la société la plus exposée que les autres aux répercussions sanitaires et sociopsychiques de l'épidémie se doivent d'être sans faille aucune. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP) cette population au Maroc est estimée à quelque 4,1 millions habitants. C'est un fait bien des indices caractérisent leurs fragilités telles qu'une immunité réduite ou la présence de maladies chroniques, prévalence dépassant les 63% voire l'isolement à bien des niveaux (cercle familial, amical ou le voisinage et le réseau associatif) et autres situations de précarité en augmentation progressive. On passera également qu'elles sont menacées par la survenue de troubles psychologiques tels l'anxiété, les troubles de l'humeur, voire les confusions à cause de l'enfermement sur soi. Le risque d'apparition de ces troubles augmente avec la durée d'isolement, mais aussi avec d'autres facteurs comme les conditions de logement, la perte de revenus, l'absence d'information ou encore l'ennui. Les principales conséquences de cette situation sont l'anxiété (43,4%), la peur (37,6%), les comportements obsessionnels (23,8%) et le trouble du sommeil (20,1%). Aussi s'il est un défi dans l'urgence de la situation, c'est de protéger, les personnes âgées des impacts de la pandémie du coronavirus et autres phénomènes qui peuvent mettre leurs vies en danger qui les guettent. Mais pas que, il est également une obligation de sensibiliser les enfants et les jeunes à l'importance de l'engagement en faveur de leur protection, en plus de promouvoir une politique de rapprochement et celle liée aux soins de santé et à la planification. D'après le HCP, la crainte de contamination au covid-19 a constitué, pendant le confinement, la raison principale du non-accès aux services de soins chez les personnes âgées, à hauteur de 30,7%. Aux aléas du confinement, s'ajoute le non-accès aux services de soins chez les personnes âgées, comme les difficultés financières (26,9%) et l'insuffisance des moyens de transport (21,6%), nous précise, encore le Département d'Ahmed Lahlimi dans son rapport sur la base d'une enquête relative à l'impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, réalisée l'année dernière. Le HCP a relevé également que parmi les 38,2% des personnes âgées souffrant de maladies chroniques ayant nécessité un examen médical, 44% n'ont pas eu accès à ces services, ajoutant que ce pourcentage atteint 36,7% pour le cas des maladies passagères. Cette enquête, même si elle a été réalisée dans un contexte particulier par rapport aux évolutions actuelles (confinement, restrictions plus importantes …), reste d'actualité et donne une idée claire des souffrances encourues par cette catégorie en raison de Dame Covid. Si la campagne nationale de vaccination anti-Covid19, a consacré les premières doses reçues par le Maroc à cette catégorie de personnes âgées, en plus du personnel sanitaire et sécuritaire qui est en première ligne de la lutte contre le virus, ce qui en soi constitue une bonne nouvelle pour ne pas dire un succès, elles sont, cependant d'autres attentes par rapport aux différents programmes gouvernementaux. On actera, cependant, que parmi les mesures adoptées dans ce sens, figurent la mise en place d'une politique nationale dédiée aux personnes âgées, l'adoption d'un cadre réglementaire pour que l'Etat et la société civile puissent intervenir afin de garantir leurs droits et préserver leur dignité, outre l'activation de l'Observatoire national pour les personnes âgées et la création d'un programme spécial pour la santé des personnes âgées. Il s'agit également de développer le système de protection sociale, de mettre en place une série de programmes et d'initiatives visant la promotion de la situation des personnes âgées, dont le programme « Aman » pour la qualification des établissements de protection sociale dédiés à cette catégorie.