La Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a annoncé jeudi sa démission à la surprise générale, se disant fatiguée par la fonction après plus de cinq ans d'exercice. Chris Hipkins, 44 ans, a été désigné par les députés du Parti travailliste pour lui succéder à ce poste, a indiqué le parti dans un communiqué. Ex-responsable de la lutte contre la pandémie de Covid-19 en Nouvelle-Zélande, Chris Hipkins doit encore être formellement désigné dimanche par la direction de son parti avant de pouvoir devenir le 41e Premier ministre de son pays. x Publicité « Le caucus du Parti travailliste se réunira dimanche à 13 heures pour entériner la nomination et confirmer Chris Hipkins comme chef du parti », a annoncé Duncan Webb, un cadre du parti travailliste. La nomination de Hipkins, politicien aguerri avec plus de 14 ans au parlement, a mis fin aux spéculations selon lesquelles la ministre de la Justice Kiri Allan aurait pu devenir la première Maorie à diriger la Nouvelle-Zélande. Le nouveau chef de l'Exécutif, ministre de l'Intérieur depuis le mois de juin, et qui avait auparavant détenu les portefeuilles de l'Éducation et des Services publics, sera chargé de conduire son parti aux élections générales du mois d'octobre, pour lesquelles il ne part pas favori, d'après les sondages. Jacinda Ardern a surpris la Nouvelle-Zélande en annonçant son retrait du pouvoir, moins de trois ans après avoir obtenu un second mandat à l'issue d'une victoire électorale écrasante. Durant son mandat, elle a fait face à la pandémie de Covid-19, à une éruption volcanique meurtrière et au massacre de 51 fidèles musulmans dans une mosquée de Christchurch par un suprémaciste blanc en 2019, le pire attentat de l'histoire du pays. Dans un discours tout en franchise, la travailliste de 42 ans, qui restera députée jusqu'en avril, a détaillé les causes de son retrait: « J'ai tout donné pour être première ministre, mais cela m'a aussi beaucoup coûté », a-t-elle déclaré, au bord des larmes, lors d'une conférence de presse. « Je n'ai tout simplement plus assez d'énergie pour quatre ans supplémentaires », a-t-elle ajouté. Pour conclure: « J'espère qu'en retour, je laisserai derrière moi la conviction que l'on peut être gentil, mais fort. Empathique, mais décisif »,.