Livraison à domicile : Le rachat de Cathedis par Ora Technologies notifié au Conseil de la concurrence    Association professionnelle des établissements de paiement : Nouveau bureau et gouvernance renforcée    Moscou accroît son influence en Afrique, le Maroc placé au cœur d'un rapprochement stratégique avant le prochain sommet Russie-Afrique    Mondial 2026 : les Fennecs, proches du but ou d'un sprint final sous tension    Amical : Les Lionceaux U20 tenus en échec par les États-Unis    Zakaria El Ouahdi réagit à son absence avec les Lions de l'Atlas    Le Maroc enregistre 67 produits à base de cannabis et intensifie ses inspections    Marrakech : un incendie dévaste plusieurs habitations de fortune et fait deux morts    Marrakech : Deux morts dans un incendie au douar Moulay Azzouz Elmelk    Séisme d'Al Haouz: Près de 24.000 habitations déjà reconstruites    Addis-Abeba: Le Sommet Afrique-CARICOM loue les efforts des trois Commissions africaines sur le climat    Un 2e foyer de dermatose bovine identifié dans le département français de l'Ain    Le Polisario offre les richesses du Sahara aux investisseurs étrangers    Villes intelligentes et transition énergétique : penser Rabat, Casablanca et les régions sans asphyxier la planète    Regragui avant Maroc-Zambie: "Nous jouons chaque match pour le gagner"    Le PSG en colère après les blessures de Doué et Dembélé, Hakimi mis au repos    La saison des grèves commence !    Sarkozy met à nu le régime algérien et appelle à durcir l'octroi des visas en imposant une "visa contre chaque expulsé"..    Les disparités régionales de la croissance économique au Maroc : Une dynamique porteuse de potentialités et d'opportunités    82a Mostra de Venecia: «Calle Málaga» de Maryam Touzani gana el premio del público    82e Mostra de Venise: "Calle Malaga" de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Une alliance académique pour redonner vie à l'histoire enfouie de Doukkala    MAGAZINE : Lemchaheb, feu fixé mais pas éteint    Moroccan film Calle Malaga wins Audience Award at Venice Film Festival    «Atoman», un super-héros qui a du mal à convaincre ?    Séisme d'Al-Haouz: A Marrakech, l'opération de reconstruction continue    Algérie : Quand le régime se dévore lui-même, Nadir Larbaoui sous ISTN    Sommet Afrique-CARICOM : L'Initiative Royale atlantique mise en avant    Automobile: Porsche écarte toute production aux Etats-Unis malgré les droits de douane    Le Roi Mohammed VI adresse ses félicitations au Président brésilien pour la fête nationale    Trump signe un décret renommant le département de la Défense en « ministère de la Guerre »    Le Maroc voit rebondir de 85 % ses importations de cuivre russe au premier semestre 2025    Températures prévues pour le lundi 08 septembre 2025    Casablanca: Interpellation de 6 individus pour leur lien présumé à un braquage à main armée en France    Avons-nous déjà été humains ?    Royaume-Uni : Le métro londonien en grève, une première depuis 2023    ONU: Hilale conclut avec succès la négociation de la déclaration politique du deuxième Sommet social prévu à Doha    Le Maroc figure parmi les adversaires pressentis du Brésil avant la Coupe du monde 2026    CDC Afrique alerte sur la persistance du choléra comme menace majeure    La liberté de Nasser Zefzafi : une victoire pour l'unité du Maroc et un revers pour les manœuvres extérieures    Le Premier ministre japonais annonce sa démission après une crise politique    Afro Basket U16 Rwanda 25 : Cet après-midi, les Lionceaux face à un Mali diminué    Prépa CDM U17 Qatar 25 : Les Lionceaux battus par l'Angleterre    Le temps qu'il fera ce dimanche 7 septembre 2025    Le Polisario lâche du lest sur ses revendications phares    Des œuvres marocaines obtiennent les subventions du Fonds arabe pour les arts et la culture 2025    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bruits de bottes au Maghreb !
Publié dans Hespress le 03 - 02 - 2023

Une des rares musiques politiques qui montent de la région du Maghreb ces derniers temps est celle, angoissante, des tambours de la guerre. Le régime algérien ne rate aucune occasion pour en augmenter le volume et multiplier les variations.
Dernier événement en date, « un conseil de guerre » improvisé à la hâte, présidé par Abdelmadjid Tebboune, en tant que ministre de la Défense en présence des seules directions militaires. Ce conseil de guerre qui a provoqué curiosités et interrogations aussi bien en Algérie que dans les pays voisins, est intervenu au lendemain d'une visite très remarquée en France du chef de l'Etat major de l'armée algérienne, Saïd Chengriha, au cours de laquelle il aurait demandé à la France de l'équiper d'armes stratégiques ainsi que de technologie de surveillance aérienne.
Ce « conseil de guerre » algérien aurait pu se tenir en toute discrétion, sans aucun publicité. La nature même des questions discutées impose le secret et le catimini. Mais le régime algérien a tenu à le médiatiser à outrance pour envoyer des messages à son voisin marocain sur le degré de préparation d'Alger au scénario de guerre et de confrontation généralisée.
S'il y a une constante dans le narratif politique algérien depuis que le duo Tebboune/Chengriha est au pouvoir, c'est de tenter d'exporter à l'opinion algérienne l'image d'un Maroc qui s'apprête à agresser l'Algérie et à envahir son territoire. Une stratégie destinée à maintenir une tension permanente et à fabriquer un ennemi et un danger extérieur prompt à détourner vers lui les frustrations des Algériens. La propagande algérienne fait monter la mayonnaise du rapprochement entre le Maroc et Israël pour justifier cette montée en puissance du discours guerrier à l'égard de son voisin.
Le Maroc a beau tenter d'expliquer que la véritable agression vient d'un régime qui nourrit et arme volontairement un instrument, le Polisario, pour porter atteinte à son unité et que s'il s'arme lui aussi c'est dans le seul objectif de défendre son territoire. Rien n'y fait. Le régime algérien a choisi le rôle de victime persécutée et de potentielle cible pour justifier l'escalade politique et les spectaculaires dépenses militaires.
Le Maroc, à travers les multiples discours du Roi Mohammed VI, a beau expliquer aux Algériens qu'aucun danger, aucune menace ne viendrait les toucher du territoire marocain et que la sécurité de l'Algérie fait partie intrinsèque de la stabilité marocaine. Le régime algérien affiche une posture autiste à l'égard de ce message de paix et cette main tendue marocaine de réconciliation.
Mais le scénario d'une guerre algérienne contre le Maroc est-il pour autant possible et envisageable dans le contexte actuel? Abdelmadjid Tebboune n'avait-il pas confié à des médias français que la rupture des relations avec le Maroc était une alternative à la guerre?.
Ce qui est indéniable aujourd'hui c'est que si l'armée algérienne décidait demain d'attaquer le Maroc, elle ne le ferait jamais sans le feu vert et la bénédiction des puissances étrangères comme la Russie à cause de son parrainage militaire sur l'Algérie, la France et derrière elle l'Union européenne, voire même les États Unis avec l'OTAN à la manœuvre régionale.
Car le déclenchement d'un nouveau conflit armé en Afrique du Nord entre l'Algérie et le Maroc, implique que des puissances internationales qui y possèdent des intérêts stratégiques soient consultées, car demain elles seront éventuellement parties prenantes.
Ces difficultés stratégiques éclairent la multitude des freins qui empêchent qu'un pyromane qui porte la haine du Maroc en bandoulière comme Said Chengriha, ne puisse réaliser ses fantasmes guerriers à l'égard du Maroc .
Par contre le régime algérien et dans l'objectif de maintenir l'ensemble de la région sous pression peut envisager la guerre par procuration et mobiliser les milices du polisario pour commettre des attentats contre les marocains au Sahara. Mais cette stratégie a aussi ses limites. La reprise de la guerre du polisario est difficilement envisageable dans le contexte actuel où l'ensemble de la communauté internationale cherche une issue pacifique à ce conflit.
Reprendre les armes sous incitation algérienne est un choix délicat pour le polisario qui donnerait ainsi du grain à moudre à tous ceux qui veulent le mettre sur la liste des organisations terroristes.
L'équation politique régionale et internationale n'est pas favorable à une reprise des combats. Violer le cessez le feu imposé par les Nations Unies est déjà une faute majeure, reprendre la guerre peut s'avérer une démarche mortelle pour le polisario.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.