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Algérie-Hirak : quatre bougies et peu de dents contre la tyrannie
Publié dans Hespress le 22 - 02 - 2023

Quatre années se sont écoulées depuis la première vague de manifestations pacifistes du Hirak (22 février 2019) et le climat n'a eu de cesse de s'assombrir et de se durcir en Algérie.
Aujourd'hui, à l'occasion de la célébration de son quatrième anniversaire force est de constater que cet ébranlement de la société algérienne comme jamais auparavant depuis six décennies, petit à petit s'éteint par la puissance d'une tyrannie d'un régime sénile et qui plus est, mal élu qui veille au grain.
La protestation, cependant continue de mijoter et si ce n'est pas visible à l'interne ou la répression est en ébullition, ce qui témoigne d'une inquiétante dérive d'Etat, les collectifs de citoyens algériens hors de leur pays ont pris la relève et organisent des meetings de soutien çà et là, de par le monde, comme ce fut le cas ce week-end à Paris. En effet, si en Algérie le gouvernement a réussi à museler la contestation politique à coups d'intimidation d'arrestations et d'interdiction, les voix discordantes ne viennent pas à manquer dans la diaspora.
L'atmosphère en cette Algérie "nouvelle" voulue par le président algérien au nom imprononçable est, pour ainsi dire, devenue irrespirable pour le citoyen algérien. Le pays est en pleine dérive autoritaire. Ceux qui se sont trop affichés et plus particulièrement ceux ayant poursuivi le combat après l'essoufflement de la mobilisation popu­laire amorcé, au printemps 2020, Dame Covid et ses restrictions obligent, n'ont d'autres choix que l'exode, l'exil... ou la prison. C'est l'institu­tionnalisation de l'arbitraire et de la mise à mort sociale.
Le régime sénile des capos d'Alger peut aujourd'hui chanter victoire. Une victoire qu'il doit à la double aubaine dont il a bénéficié. La crise Co­vid, lui a permis l'interdiction des rassemble­ments, du tout bon pour éteindre la protestation sociale. Quant au conflit en Ukraine, cela lui a do­pé les prix des hydrocarbures, lui offrant une bouffée d'oxygène qui lui permet d'acheter provisoirement la paix so­ciale.
Pour le régime sénile d'Alger, qui au demeurant s'en frotte les mains, il est fini le temps pour "la populace" où tous les espoirs étaient permis au regard des manifestations bon enfant, pacifiques et disciplinées. Les citoyens algériens étaient unis par une fierté collective et défilaient en masse, arpentant les rues des villes et villages du pays en rêvant à une nouvelle indépendance et défiant le pouvoir et régime militaire, deux fois par semaine (mardi, jour des étudiants et vendredi mobilisation générale). Aujourd'hui on désenchante, le kaki a progressivement repris l'avantage. Les caporaux d'Alger ont resserré doucement et sûrement l'étau sécuritaire autour de ce mouvement du Hirak devenu par la force des choses et du pouvoir impuissant et incapable de s'organiser.
C'est que c'est du "no way" avec les deux séniles du Muppets Show made in Algeria. L'oppo­sante algérienne, Amira Bouraoui, depuis sa mésaventure tunisienne en sait des choses quant au choix à cette équation à zéro inconnue si simple et si douloureuse à la fois, "la prison ou l'exil". Et si elle s'en tire in fine à bon compte, d'autres n'ont pas eu cette chance. Ils sont des mil­liers à s'être exilés en France et ailleurs en Europe, ou au Canada voire les Etats-Unis et tiens ! même au Maroc, la Tunisie dans l'affaire étant devenu plutôt dangereuse de­puis qu'Alger y a totalement renforcé son influence et que Kaïs Saïed de ses soubrettes s'est soumis.
Aujourd'hui en Algérie, le régime des capos après avoir fait du nettoyage dans la dissidence, s'attelle à museler tout ce qui bouge dans les médias et ONG. En supprimant dernièrement une des dernières organisations encore actives de défense des droits, le pouvoir algérien fait basculer le pays dans l'arbitraire et le risque de violence d'Etat. Pour ce qui est du délit d'opinion, ils sont plus de trois cents prisonniers à gouter de la paille et des verrous des geôles en Algérie.
On vous épargne la mise sous scellés d'une manière ou d'une autre des médias locaux et l'on ne peut que compatir de voir un fleuron du journalisme algérien El Watan en l'occurrence, marcher au pas si peut dire ainsi. Le champ médiatique en Algérie est pour ainsi dire dévasté ou tout au moins il n'a de cesse de s'appauvrir. C'est l'évidence même, l'Algérie "nouvelle" a cette particularité d'avoir basculé dans une autre ère, celle de la répression à tout bout de champ. Le régime sénile d'Alger dans son escalade sécuritaire entre dans une phase dicta­toriale comme jamais auparavant.
Cela se caractérise par la remise en cause du pluralisme, l'instrumentalisation politique de l'accusation de terrorisme à l'interne et de cet éternel ennemi de l'extérieur pour parer au plus pressé afin de mettre au pas la population et d'éteindre dans l'œuf toute velléité dissidente. Par ailleurs, plus que jamais, le régime est de plus en plus ouvertement militarisé, d'où ce con­texte politique marqué par une militarisation et un chauvinisme conservateur assumés, tant il est connu qu'en Algérie l'armée ne gouverne pas, mais décide de tout et rien, tout simplement.


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