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France-Algérie : Quand les crânes des "grandes victoires" sont déterrés
Publié dans Hespress le 05 - 11 - 2022

In fine, seuls six des vingt-quatre crânes restitués par la France à l'Algérie ont clairement été identifiés comme étant ceux de résistants durant la colonisation française et la guerre d'Algérie (1954-1962).
C'est en tout cas ce qu'avait indiqué une enquête du «New York Times (17/10/2022) » qui disait que 6 des 24 crânes restitués à l'Algérie par Paris en juillet 2020 étaient clairement identifiés comme étant ceux de résistants décapités au XIXe siècle pendant la colonisation française.
Accueillis « crânement » à Alger avec les honneurs militaires, ces restes humains ont été inhumés le dimanche 5 juillet 2020, dans le carré des martyrs du cimetière d'El Alia, aux côtés des combattants tombés lors de la lutte pour l'indépendance.
Jusque-là, rien de particulier si ce n'est que parmi les 24 crânes honorés, trois sont ceux d'anciens supplétifs de l'armée française – deux tirailleurs et un zouave – que l'Algérie considère officiellement comme des « traîtres » et des « collabos ».
Pourtant, on pensait l'affaire réglée depuis que, le 3 juillet 2020, quand Paris avait très officiellement restitué à l'Algérie 24 crânes entreposés au Musée de l'Homme de Paris et datant de la conquête française, au XIXe siècle. En effet, le comité franco-algérien mis en place pour l'occasion avait identifié, en juin 2020, 24 crânes susceptibles d'être renvoyés, sur un total de 45 datant de la colonisation.
Mais les recherches ont été écourtées par le bureau d'Emmanuel Macron, qui souhaitait que les crânes soient restitués avant le 5 juillet, jour de l'indépendance de l'Algérie. Dans leurs « bonnes intentions » et dans le cadre du geste politique de réconciliation des mémoires, la France de Macron et l'Algérie avaient caché que parmi les 24 crânes datant de la conquête coloniale, restitués en juin 2020 à l'Algérie, figuraient des supplétifs ou des anonymes. Malheureusement on passera outre, car en dépit, c'était là, la concrétisation d'une promesse formulée en décembre 2017 par le président français Emmanuel Macron en réponse à une demande maintes fois réitérée par le régime sénile des capos d'Alger.
La promesse avait donné lieu à un long travail d'enquête entrepris à partir de 2018 par une commission mixte d'experts algériens et français, puis a abouti à la remise des crânes aux autorités du régime Muppet show made in Algéria.
Dans ce contexte on se doute de quoi sera faite la liste des restes humains devant encore être restitués à l'avenir. Du coup un palmipède de l'Hexagone, « Le Canard enchaîné », pour ne pas le citer, s'en est donné à cœur-joie : « Sur les questions mémorielles, les autorités algériennes se sont curieusement pris les pieds dans le linceul à l'occasion de la restitution par la France, en 2020, des crânes de 24 résistants à la colonisation ».
Et vlan ! pour ne plus reprendre « Pan sur le bec ! » autrefois rubrique du volatile qui confessait et redressait aussi bien ses erreurs que celles des autres.
Et le Canard de puiser dans ses archives pour remonter un siècle plus tôt quand en 1919, le Palmipède avait révélé qu'« un article ignoré du traité de Versailles (le 246) prévoyait que les Allemands rendraient « au gouvernement de Sa Majesté britannique le crâne du sultan Mkwawa.
La restitution, fut finalement effectuée en 1961 au peuple Hehe après que la direction du musée de Brême retrouve le bon crâne et le retourne, non pas à Londres, mais aux descendants du sultan. On s'en doute, le palmipède avait alors ironisé à l'époque sur l'importance extrême accordée à cette relique par les colonisateurs.
Entre les dires d'un palmipède déchainé et le New York Times et bien plus que des crânes martyrs restitués par Paris en juillet 2020 -clairement identifiés comme étant ceux de résistants algériens tués au XIXe siècle par les troupes coloniales françaises-, ces révélations donc pourraient chambouler la nouvelle idylle franco-algérienne.
Car, il est clair que quand le quotidien américain affirme, que seuls 6 des 24 crânes restitués. «Les autres ne le sont pas ou sont d'origine incertaine » on peut prendre cela pour de l'argent comptant. Ces restes mortuaires sont également restés la propriété de la France après leur remise, indique le média.
Ce dernier se base sur des documents obtenus auprès du musée d'Histoire naturelle et du gouvernement français. Aucun des deux pays n'a publiquement reconnu ces faits, «alors qu'ils cherchent à tirer un avantage diplomatique de la restitution».
S'il est un fait c'est que le régime des capos d'Alger en connaissance de cause a inhumé au moins trois "traîtres" dans le carré des martyrs à Alger en présence du président au nom imprononçable et de son mentor Chenegriha. En effet la documentation fournie avec les restes humains stipulait bel et bien, que tel crâne était celui d'un collabo, et tel autre était celui d'un zouave, mais on a ignoré cela.
La cérémonie s'était voulue alors un moment fort « d'unité nationale », solennel, et une belle victoire sur l'ancien occupant. Faut-il en rire ou en pleurer "that' the question".
Les 24 « icônes de la résistance populaire », comme les décrit alors l'agence de presse officielle APS caresseuse dans le sens du poil en l'occurrence qui citait les noms de « six chefs de la résistance populaire », avaient été exposées, au Palais de la culture pour permettre au peuple de leur rendre un ultime hommage.


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